15 buts qui ont marqué l'histoire de la Coupe du Monde

Avant 2014, jamais la Colombie n’avait atteint le stade des quarts de finale. Mais le 28 juin 2014, un petit génie est venu mettre fin à cette série. Son nom ? James Rodriguez.

C'est d'une reprise de volée sublime qu'il qualifie son équipe en quarts et marque, dans le même temps, le plus beau but de l’année 2014. La Colombie l’emporte 2-0 et James sera transféré au Réal Madrid peu après. Il remporte également le prix Puskas du plus beau but cette année-là. Efficace. 

“Second poteau Pavaaaaaaaaard”, le commentaire de Grégoire Margotton est au moins aussi célèbre que le but en lui-même. Alors que la France est menée 2-1 par l’Argentine de Lionel Messi en début de seconde période, Pavard déclenche un missile de l’extérieur de la surface. Une frappe pure, magnifique, qui permet à la France de l’emporter 4-3 et de filer en quarts de finale.

Rares sont les buts totalement uniques, jamais vus auparavant. Celui-là l’est. Dans un contexte bien particulier, puisqu’il s’agit de la revanche de la dernière finale de la Coupe du Monde, les Pays-Bas humilient l'Espagne, tenante du titre, sur le score de 5-1.

Dans cette débâcle totale, Robin Van Persie va s’illustrer d’une tête venue d’ailleurs, image d’une Espagne aux abois. Il ne remportera pas le prix Puskas, devancé par James Rodriguez, mais scelle la fin de la domination espagnole sur le monde du football. 

En demi-finale de la Coupe du Monde 1986, l’Argentine et l’Angleterre se font face. Une rivalité sur et en dehors des terrains, en raison des conflits entre les deux pays. Dans ce climat tendu, un homme va changer le cours des choses : Diego Maradona.

Dans un premier temps, le petit génie d'un mètre 65 va duper l'arbitre. Sur un centre, il feinte de marquer de la tête en s'aidant de la main. Le but est accordé. Désormais connue comme "La main de Dieu", cette action est entrée au Panthéon des buts du football.

Un seul but ne suffit pas à Diego Maradona. En seconde période, il va doucher les espoirs anglais en dribblant tous les joueurs adverses, en partant de sa moitié de terrain. Cette réalisation est considérée comme "le but du siècle", un exploit qui permet à l'Argentine de se qualifier en finale.

S’il fallait choisir une finale de Coupe du Monde, la dramaturgie de celle de 2006 surpasse tout autre (avec celle de 2022). Outre son coup de boule sur Materazzi, Zinédine Zidane s’était illustré d’un geste absolument fantastique. Une prise de risque démentielle, assumée, qui demande un courage et une audace jamais observée jusqu’alors.

Alors que le score est de 0-0 dans cette finale, un penalty est sifflé pour l’équipe de France. Numéro 10 sur les épaules, Zinédine Zidane s’avance. Son regard ne trahit aucune émotion, si ce n’est la certitude que ce ballon va heurter le fond des filets. D’une panenka aidée par la barre, il mystifie Gianluigi Buffon et donne l’avantage à la France. La suite, on la connaît… 

On joue la 90ᵉ minute du quart de finale 1998 opposant les Pays-Bas à l'Argentine. Alors que le score est de 1 partout, Frank de Boer envoie Dennis Bergkamp dans la profondeur. D’un contrôle parfait s'ensuit un enchaînement légendaire, immortalisé par les commentaires de Jack Von Gelder : “Dennis Bergkamp ! Dennis Bergkamp ! Dennis Bergkamp !”

“On va envoyer Zidane à la retraite.” Voilà la certitude des journaux espagnols avant le huitième de finale contre une équipe de France en manque de jeunesse. Pourtant, c’est bien un ailier de 23 ans qui va marquer l’histoire de ce match.

Lancé dans la profondeur par Patrick Vieira, Franck Ribéry va égaliser après une course effrénée, son premier but en équipe de France. Le tout encouragé par Thierry Gilardi : “Vas-y mon petit !” La France l'emporte 3-1 avec un dernier but d’El Magnifico, Zinédine Zidane.

Il s’agit tout simplement du but le plus tardif de l’histoire de la Coupe du Monde puisqu’il est marqué à la 101ᵉ minute de jeu. Plus que cela, il permet aux Pays-Bas d’égaliser contre les Argentins d’un coup franc brillant, joué à deux par Steven Berghuis et Wout Weghorst. Si ce sont finalement les coéquipiers de Lionel Messi qui s’imposent, le monde du football n’oubliera pas cette action de génie des Néerlandais.

Ronaldinho est probablement le joueur le plus spectaculaire à n’avoir jamais foulé un terrain de football. Par ses dribbles, bien sûr, mais aussi sa spontanéité et ses coups de génie.

Alors que le Brésil peine à se défaire d’une coriace équipe d’Angleterre en quart de finale, Ronaldinho doit botter un coup franc excentré à la 50ᵉ minute. Alors que tout le monde pense (légitimement) que le Brésilien va centrer, il adresse un centre-tir flottant qui va se loger dans la lucarne opposée.

Tout est beau dans ce but. Déjà, le buteur, Don Andrès Iniesta, l’un des joueurs les plus appréciés de ce sport. Ensuite, la frappe, pure et instantanée, qui crucifie les Néerlandais. Enfin, la célébration, rendant hommage au capitaine de l’Espanyol Barcelone Dani Jarque, décédé en 2009. Un but qui offre son premier et seul titre mondial à l’Espagne. Qui d’autre que le grand Iniesta pour le marquer.

Le Mondial 2010 a donné une pluie de buts magnifiques. Pour beaucoup, cela s’explique par le ballon utilisé, le Jabulani, qui donnait des trajectoires improbables. Après avoir perdu en demi-finale contre les Pays-Bas, l’Uruguay affronte l’Allemagne dans le match pour la troisième place.

Une rencontre dans laquelle Diego Forlan va une nouvelle fois s’illustrer. Meilleur buteur de l’édition avec 4 buts, il va réaliser une volée pleine de maîtrise pour reprendre le score. L’Allemagne s'impose finalement 3-2 mais Diego Forlan est élu meilleur joueur de la compétition.

Il fallait bien un but de Cristiano Ronaldo dans cette liste. Pas besoin de réfléchir longtemps pour trouver son fait d’arme le plus marquant. En phase de poule, le Portugal est mené 3-2 par l’Espagne, et ce malgré le doublé de CR7. Alors que tout semble perdu, un coup-franc est accordé aux Portugais à la 88ᵉ minute. Ronaldo prend ses responsabilités et envoie un missile dans les cages d’un De Gea impuissant. D’un triplé, Ronaldo envoie ses coéquipiers en phase finale.

12 ans après avoir remporté sa première Coupe du Monde, Pelé retrouve les Italiens en finale de l’édition 1970. Dès la 18ᵉ minute, l’attaquant saute plus haut que tout le monde pour ouvrir le score. Le Brésil s'impose 4-1 et Pelé soulève sa troisième Coupe du Monde, à seulement trente ans.

Pour la première fois de son histoire, l’Afrique accueille une Coupe du Monde. Pour le match d’ouverture, les Sud-africains accueillent le Mexique dans un stade résonnant au son des vuvuzelas.

Dans un match très fermé, c’est l’Afrique du Sud qui va marquer le premier but de ce Mondial après un missile signé Tshabalala. Les commentateurs de Sky Sport sont en feu : “TSHABALALA! GOAL Bafana Bafana! Goal for South Africa! Goal for all Africa!" Après une célébration mythique des joueurs sud-africains, une chose est sûre, le Mondial 2010 est lancé.

Avec un triplé marqué en finale de la Coupe du Monde, Kylian Mbappé a inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire du football. Parmi ses trois réalisations, l'une est plus légendaire que les autres : sa volée splendide qui permet à la France d’égaliser à la 81ᵉ minute. Un moment à jamais gravé dans l’histoire.

Encore un coup du Jabulani. Cette fois-ci, l’Uruguay va en faire les frais. D’une frappe interstellaire, venue d’ailleurs, le capitaine Van der Bronckhorst va allumer les cages du pauvre Fernando Muslera. Une flèche de 35 mètres, excentrée. Une inspiration qui permet aux néerlandais d’ouvrir le score et de mettre un pied en finale.