20 ans après l'Angleterre, l'hémisphère nord peut-il dominer à nouveau le rugby mondial ?

Le 22 novembre 2003, l'Angleterre est devenue la première et la seule équipe de l'hémisphère nord à remporter la Coupe du monde, en battant l'Australie 17 à 20.

Dans un tournoi dominé jusqu'alors par l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, un drop de Jonny Wilkinson à 90 secondes de la sirène a marqué la fin de l'hégémonie du Sud.

Toutefois, depuis cette victoire, l'hémisphère nord attend un nouveau succès en Coupe du monde.

Depuis 2003, seules l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande ont remporté la Coupe, trois fois pour les Springboks et deux fois pour les All Blacks.

Lors de la Coupe du monde 2023 en France, ces deux équipes se sont une nouvelle fois rencontrées en finale, dans un duel particulièrement disputé.

Ce sont finalement les Sud-africains qui l'ont emporté 12-11, devenant la première nation à remporter quatre coupes du monde dans l'histoire du rugby.

Toutefois, malgré ce nouveau succès sudiste, les équipes de l'hémisphère nord ont fait forte impression.

En 2007, la première Coupe du monde après la victoire de l'Angleterre, chaque groupe a été dominé par une équipe de l'hémisphère sud.

Cette année, les premiers de groupe étaient tous de l'hémisphère nord : l'Angleterre, le Pays de Galles, l'Irlande et la France.

La France et l'Irlande faisaient figure, avant la Coupe du monde, de favoris. Les deux nations ont tenu leur rang en phase de poule en battant la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud.

L'un des plus grands espoirs du rugby de l'hémisphère nord est Antoine Dupont. Le demi de mêlée français fait partie des meilleurs joueurs du monde.

Malheureusement, la France comme l'Irlande se sont inclinés d'un rien contre la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud, après des duels de haute volée.

Le média Virgin Media Sport panel a essayé d'expliquer cet échec par "l'habitude des grands rendez-vous et ce savoir inter-générationnel de la victoire" du côté des nations du Sud.

Ces deux nations ont montré que, si elles n'étaient pas forcément les plus fortes sur le papier, elles savaient gérer les moments forts et marquer quand il le faut.

Lors de cette Coupe du monde, l'Afrique du Sud avait l'équipe la plus âgée du tournoi, l'âge moyen de l'ensemble de l'équipe étant de 30,4 ans.

Cette expérience pourra potentiellement servir aux joueurs des équipes françaises et anglaises, qui ont aligné des jeunes éléments cette année. Ces derniers arriveront, sans aucun doute, revanchards à la prochaine Coupe du monde.