Comment Carlo Ancelotti est-il devenu l'un des plus grands tacticiens de l'histoire du football ?

Une carrière remarquable
Plus qu'un simple entraîneur
'Don Carlo'
Les débuts à Parme
Capitaine à 26 ans
Le grand Milan AC
Le maestro
Entraîneur adjoint en Coupe du monde
Des débuts réussis
Un projet ambitieux
Carlo Ancelotti intéresse les grands d'Europe
Le sauveur de la Juve ?
Un passage à la Juve frustrant mais prometteur
Direction le Milan AC
Un doublé historique
La recette Ancelotti
Le miracle d'Istanbul
Deuxième LDC en 2007
Fin de l'aventure milanaise
Une attaque de feu
Une courte aventure londonienne
Direction le PSG
Un environnement malsain
La decima
Un licenciement sévère
Échec au Bayern 
Saisons compliquées au Napoli
La surprise Everton
Retour en grâce
Une carrière remarquable

Juventus, Chelsea, Milan AC, Real Madrid, PSG, Bayern Munich... La carrière de Carlo Ancelotti est inimitable. Le technicien italien, aujourd'hui entraîneur du Real Madrid, est considéré, à raison, comme l'un des plus grands tacticiens du football moderne.

Plus qu'un simple entraîneur

Humble, travailleur, génie tactique... L'Italien a d'innombrables qualités mais sa plus grande, de son propre aveu, est sa capacité à entretenir des relations fortes avec ses joueurs. Plus qu'un simple entraîneur, Carlo Ancelotti est avant tout un homme apprécié et respecté, qui réussit à transcender ses joueurs.

'Don Carlo'

Mais avant d'être l'un des plus grands coachs, Carlo Ancelotti était un joueur de génie, double champion d'Europe avec le Milan AC. Retour sur la carrière légendaire de 'Don Carlo' !

Les débuts à Parme

Né le 10 juin 1959 à Reggiolo, en Italie, Carlo Ancelotti commence sa carrière à Parme, à 18 ans, en troisième division italienne. Il restera trois ans dans la formation parmesane avant de signer pour l'AS Roma à 21 ans, en 1979.

Capitaine à 26 ans

Le milieu de terrain s'impose rapidement dans l'entre-jeu romain jusqu'à devenir, en 1985, capitaine du club de la louve. 'Carletto' a alors 26 ans et impressionne par sa maturité et son leadership.

Le grand Milan AC

Avec le club romain, il remporte un championnat d'Italie et quatre coupes d'Italie, avant de signer en 1987 pour le Milan AC. Il rejoint une des plus grandes équipes du monde composée de Maldini, Baresi, Van Basten, Gullitt ou encore Rikjaard.

Le maestro

En cinq ans, il remporte deux Ligues des champions et deux championnats, avant de prendre sa retraite en 1992, à 33 ans. On retiendra de Carlo Ancelotti un grand joueur, aussi élégant balle au pied qu'intelligent dans l'espace : un véritable maestro.

Entraîneur adjoint en Coupe du monde

Fin tacticien en tant que joueur, Carlo Ancelotti décide, à la fin de sa carrière, de se reconvertir en tant qu'entraîneur. Dès 1994, il rejoint le staff de la Squadra Azzurra en tant qu'adjoint du sélectionneur Arrigo Sacchi et participe à l'épopée italienne jusqu'en finale de ce Mondial (battue aux tirs au but par le Brésil).

Des débuts réussis

Cette expérience lui permet de devenir coach de son premier club à l'été 1995 : l'Associazione Calcio Reggiana 1919, alors en Serie B. Dès sa première saison, il fait monter le club en première division mais le quitte la saison suivante pour retrouver son premier amour : Parme.

Un projet ambitieux

Le club parmesan est alors extrêmement ambitieux avec des recrues de grande qualité comme Hernán Crespo, Enrico Chiesa ou encore Ze Maria. Carlo Ancelotti est choisi pour mener cette jeune équipe jusqu'en Ligue des champions et réussit son pari en terminant deuxième du championnat, soit le meilleur résultat de l'histoire du club.

Carlo Ancelotti intéresse les grands d'Europe

La deuxième saison est moins convaincante avec une élimination en poules de LDC et une cinquième place en championnat. Toutefois, le jeu proposé par les Parmesans est séduisant et les grands d'Europe font les yeux doux à 'Don Carlo' mais ce dernier décide de démissionner et de faire une pause.

Le sauveur de la Juve ?

En 1999, après le limogeage de Marcelo Lippi, Carlo Ancelotti est recruté par la Juventus. En pleine crise, l'Italien redresse la barre et permet à la "vieille dame" d'atteindre les demi-finales de la LDC. Toutefois, le technicien est contesté par les supporters car il est un ancien de deux rivaux : l'AS Rome et le Milan AC.

Un passage à la Juve frustrant mais prometteur

La saison 1999-2000 de la Juventus est excellente mais les hommes de Carlo Ancelotti échoue à un point de la Lazio après une défaite lors de la dernière journée du championnat. Le coach se fait accepter par les supporters et, la saison suivante, termine une nouvelle fois deuxième. Un résultat frustrant qui sonne le glas de la collaboration entre Ancelotti et la Juve, le technicien quittant le club à l'été 2001.

Direction le Milan AC

En novembre 2001, 'Don Carlo' vient à la rescousse d'un de ses clubs de cœur : le Milan AC. Il permet aux Rossoneri de terminer quatrième de Serie A mais le style de l'ancien milieu de terrain est critiqué car jugé trop "défensif".

Un doublé historique

C'est la saison 2002-2003 qui va mettre tout le monde d'accord. Avec un effectif composé de Maldini, Nesta, Pirlo, Seedord, Shevshenko, Rui Costa ou encore Inzaghi, Carletto réalisele doublé Ligue des champions - coupe d'Italie.

La recette Ancelotti

Le technicien met en place un jeu très pragmatique, basé sur la solidité défensive et l'efficacité dans les deux surfaces... deux caractéristiques qui vont devenir sa marque de fabrique. Mais plus que cela, les joueurs sont heureux de joueur sous ses ordres et l'ambiance au sein du club est excellente.

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Le miracle d'Istanbul

En 2004, il remporte la Supercoupe UEFA et le championnat avant de qualifier l'AC Milan en finale de LDC en 2005 contre Liverpool, dans une finale devenue mythique, perdue aux tirs-au-buts après avoir mené 3-0 à la mi-temps. Cette même saison, l'AC Milan termine deuxième du championnat.

Deuxième LDC en 2007

En 2006, l'affaire Calciopoli éclate en Italie et le Milan AC est pénalisé de 30 points et ne dispute pas la Ligue des champions 2005-2006. Le club lombard revient en 2006-2007 et, malgré une équipe considérée comme "vieillissante", l'AC Milan prend sa revanche contre Liverpool en finale et remporte sa septième LDC.

Fin de l'aventure milanaise

En 2009, après deux saisons moyennes (cinquième et troisième du championnat), Carlo Ancelotti décide de quitter le club après plus de huit ans. Ce départ marque une fin de cycle pour le Milan car Kaka et Maldini quitte également le navire noir et rouge.

Une attaque de feu

Le repos est de croute durée pour Carlo Ancelotti qui, juste après son départ de Serie A, prend la direction de la Premier League et de Chelsea le 1ᵉʳ juin 2009. Ancelotti et ses hommes mettent, dès la première saison, fin à la domination de Manchester United en remportant le doublé coupe-championnat avec 103 buts marqués en Premier League, un record dans le nouveau format du championnat.

Une courte aventure londonienne

Carlo Ancelotti prouve, cette saison-là, qu'il est capable de s'adapter à son effectif et à son adversaire, alternant ses systèmes de jeu et ses compositions tout au long de la saison. Malheureusement, la saison 2010-2011 sera sa dernière au club puisque l'Italien est licencié après sa deuxième place en Premier League.

Direction le PSG

Mais 'Don Carlo' ne tarde pas à rebondir et, après ce licenciement, il rejoint le Paris Saint-Germain à l'été 2011. Le club de la capitale passe tout près du titre pour la première saison d'Ancelotti et décroche finalement le trophée la saison suivante, le premier depuis 1994 pour Paris.

Un environnement malsain

Ce titre est notamment permis par les arrivées massives de stars dans le projet qatari avec Ezequiel Lavezzi, Thiago Silva, Zlatan Ibrahimović et Marco Verratti. Malgré la victoire en Ligue 1, Carlo Ancelotti demande son départ en 2013 en raison des critiques trop virulentes qu'il reçoit par la presse et les supporters et souhaite prendre la direction de Madrid.

La decima

'Carletto' rejoint le Real Madrid avec un objectif en tête : remporter la dixième Ligue des champions de l'histoire du club (et sa troisième en tant que coach). Après avoir battu le Barça en finale de Coupe, le Real réussit l'exploit de remporter la Decima après une finale folle contre l'Atletico (4-1 après prolongations). Cette année-là, il est nommé meilleur entraîneur de club en 2014 par la Fédération internationale de l'histoire et des statistiques du football.

Un licenciement sévère

Malgré des excellents résultats en championnat, le Real termine deuxième de Liga en 2013-2014 et 2014-2015. Ces deux échecs consécutifs et les éliminations en Ligue des champions et en Coupe sont fatals à Carlo Ancelotti qui est licencié en mai 2015 malgré le soutien des joueurs, du public et de la presse.

Échec au Bayern 

Après un an de "pause", Carlo Ancelotti rejoint le Bayern en 2016 pour remplacer Pep Guardiola. Il met en place un jeu très vertical et remporte la Bundesliga pour sa première saison. Toutefois, les résultats en LDC ne seront pas au rendez-vous et l'Italien est limogé en septembre 2017 après une lourde défaite 3-0 contre le PSG en phase de poules.

Saisons compliquées au Napoli

Carlo Ancelotti semble être dans le creux de la vague après son échec au Bayern mais décide de tenter une nouvelle aventure en Italie, au Napoli. Après une deuxième place en Serie A pour sa première saison, il est limogé en décembre 2019 au cours d'une saison agitée du Napoli, lors de laquelle les joueurs se sont mis en grève contre le président De Lorentiis.

La surprise Everton

La saison 2019-2020 marque le retour d'Ancelotti en Premier League et plus précisément à Everton. Là-bas, l'Italien met en place un jeu attrayant avec des recrues inspirées (James Rodriguez, Allan...)  et termine à la 12ᵉ et 10ᵉ place de Premier League. Des résultats satisfaisants qui lui ouvrent les portes d'un club qu'il connaît bien : le Real Madrid.

Retour en grâce

Le 1ᵉʳ juin 2021, il retourne au Real Madrid et réalise la saison parfaite avec un doublé Liga - Ligue des champions (la 14ᵉ de l'histoire du club merengue). Une saison historique à tout point de vue et qui prouve que Carlo Ancelotti est un coach à part. À 64 ans, il réussit encore à inventer de nouvelles choses et à se renouveler. En parlant de renouvellement, il a prolongé avec le Real jusqu'en 2026 donc l'aventure madrilène est loin d'être finie !

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