Euro 2000 : un but en or historique, une édition magnifique

La parfaite conclusion à un Euro légendaire
Six favoris
Le groupe de la mort
L'Espagne à la peine
Une groupe A indécis
Les favoris tiennent leurs rangs
La Roumanie crée l'exploit
La Belgique déçoit, l'Espagne détonne
La France retrouve l'Espagne
Le Portugal favori ?
Les Pays-Bas impressionnent, la France reste solide
France - Portugal : le penalty en or de Zidane
Le braquage italien
Une finale serrée et tendue
Delvecchio délivre l'Italie
Wiltord en sauveur
Trézéguet en héros
La parfaite conclusion à un Euro légendaire

Le 2 juillet 2000, la France chavire de joie. À la 103ᵉ minute de la finale contre l'Italie, après une égalisation tardive de Sylvain Wiltord, David Trézéguet inscrit le but du 2-1 : le but en or qui offre l'Euro 2000 à la France. Un moment d'histoire qui conclut une compétition magique. Retour 24 ans en arrière, dans les coulisses de l'Euro 2000 !

Toutes les statistiques viennent du site officiel de l'Euro.

Six favoris

Le 10 juin 2000, la Belgique ouvre le bal de son Euro, co-organisé avec les Pays-Bas. Cette édition est plus indécise que jamais, avec six nations qui se démarquent très nettement, selon L'Équipe : le tenant du titre allemand, le champion du monde français, l'Angleterre, les Pays-Bas, l'Espagne et l'Italie.

Le groupe de la mort

Pourtant, dès la première journée, les favoris vont vaciller. Dans le groupe de la mort, l'Allemagne est tenue en échec par la Roumanie (1-1), tandis que le Portugal crée la surprise en battant les Anglais dans un match fou (3-2).

L'Espagne à la peine

Dans les autres groupes, la Belgique et l'Italie tiennent leur rang (groupe B), tout comme la France et les Pays-Bas (groupe D). L'Espagne, quant à elle, se fait surprendre par la Norvège (0-1), qui prend la tête du groupe D devant la Yougoslavie et la Slovénie.

Une groupe A indécis

La deuxième journée du groupe A rebat totalement les cartes. Après avoir battu l'Angleterre, le Portugal de Luís Figo confirme contre de valeureux Roumains (1-0). Les Allemands vont également confirmer leurs difficultés offensives en s'inclinant 1-0 contre les Three Lions, qui prennent la seconde place du groupe, à égalité avec la Roumanie qu'ils affrontent au prochain tour.

Les favoris tiennent leurs rangs

La deuxième journée de cet Euro va rétablir la hiérarchie dans les groupes, avec des victoires de l'Espagne, de la France, de l'Italie et des Pays-Bas. Les favoris prennent donc tous une option pour la qualification. Seule la Belgique inquiète avec sa défaite 2-0 contre l'Italie.

La Roumanie crée l'exploit

La dernière journée va faire rentrer cet Euro dans l'histoire. Tout d'abord, ce sont les Roumains qui créent la sensation en s'imposant 3-2 contre les Anglais dans un match totalement fou. Une performance historique des coéquipiers de Gheorghe Hagi qui se qualifient pour les phases finales aux côtés du Portugal, qui humilient une Allemagne décevante (3-0).

La Belgique déçoit, l'Espagne détonne

Dans les autres matchs, la Turquie valide son ticket en battant la Belgique 2-0 et se qualifie avec l'Italie. L'Espagne vient à bout de la Yougoslavie (4-3) après un match de titans et deux buts espagnols dans le temps additionnel. Déjà qualifiés, la France et les Pays-Bas offrent un match spectaculaire, remporté 3-2 par les Néerlandais de Patrick Kluivert.

La France retrouve l'Espagne

Les quarts de finale sont connus : le Portugal affronte la Turquie, l'Italie se retrouve contre la surprenante Roumanie, tandis que les Pays-Bas devront passer par la Yougoslavie. Le gros choc de ces quarts oppose la France à l'Espagne.

Le Portugal favori ?

Ce sont les Turcs et les Portugais qui ouvrent le bal. Avec trois victoires en autant de matchs, les Lusitaniens sont les grands favoris et vont assumer leur statut avec une victoire 2-0, grâce à un doublé de Nuno Gomes, sur deux passes décisives de Luís Figo. L'Italie, de son côté, met fin au rêve roumain grâce à des buts de Totti et Inzaghi.

Les Pays-Bas impressionnent, la France reste solide

Les deux derniers quarts vont être sensiblement différents. Les Pays-Bas vont s'affirmer en écrasant la Yougoslavie 6-1, avec un triplé de Kluivert, et rejoignent l'Italie en demi. La France, quant à elle, s'impose 2-1 après un gros combat contre les Espagnols, et retrouve le Portugal.

France - Portugal : le penalty en or de Zidane

D'un côté, l'équipe révélation de cet Euro, qui roule sur tout le monde. De l'autre, les champions du monde en titre. Sur le papier, cette affiche s'annonce alléchante... et elle l'est. Après l'ouverture du score de l'inévitable Nuno Gomes, la France revient au score à la 52ᵉ grâce à Thierry Henry. Les débats s'équilibrent et il faut attendre la 117ᵉ minute pour que Zinédine Zidane délivre les Bleus sur penalty, mettant fin à l'épopée portugaise.

Le braquage italien

Dans l'autre demi-finale, le scénario est bien différent. Réduit à 10 à la 34ᵉ minute après l'expulsion de Zambrotta, l'Italie va subir. Après un poteau de Bergkamp, Toldo repousse le penalty de De Boer. Les Italiens continuent d'être acculés et, en seconde période, concèdent un nouveau penalty. Kluivert s'en charge et l'expédie sur le poteau. Comme un symbole, la rencontre se joue aux tirs-au-but et les Italiens s'imposent après avoir été dominés tout le match, les cœurs néerlandais sont brisés.

Une finale serrée et tendue

C'est donc une finale France - Italie qui se profile. Une rencontre particulièrement indécise, selon les médias, entre deux équipes très solides et expérimentées. La physionomie du match va leur donner aux raisons puisque les deux nations se quittent dos-à-dos 0-0 après une première période très disputée.

Delvecchio délivre l'Italie

Finalement, ce sont les Italiens qui trouvent la faille à la 55ᵉ minute, grâce à Delvecchio. Avec seulement deux buts encaissés dans la compétition (en poules contre la Turquie et la Suède), la Squadra Azzurra est sûre de sa force et s'arcboute en défense.

Wiltord en sauveur

La France tente mais rien n'y fait, le mur italien est trop solide. À la 94ᵉ minute, les Transalpins commencent à faire la fête sur le banc, sortant presque le champagne. Une célébration qui va leur porter malheur car, dans la dernière minute du match, Sylvain Wiltord emmène les deux équipes en prolongations. Tout est à refaire.

Trézéguet en héros

Sauf qu'en fin de match, l'entraîneur français Roger Lemerre a fait renter deux hommes : David Trézéguet et Robert Pirès. Ce dernier déborde et sert Trézéguet dans la surface qui, d'un geste de génie, expédie le ballon dans les filets de Toldo : 2-1. La France est miraculée et devient la première équipe à réaliser le doublé Coupe du monde - Euro : historique !

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