JO, Mexico 1968 : le jour où Dick Fosbury a changé la façon de sauter à jamais

Des JO historiques
Deux techniques populaires à l'époque
Fosbury veut tenter autre chose
Dos à la barre
Validé par les juges
Le
Meilleure performance mondiale de l'année
Une qualification difficile
Les Américains au rendez-vous
Le public adore
Un exploit retentissant
Le
Des JO historiques

En 1968, la ville de Mexico accueille les XIXᵉ Jeux Olympiques de l'ère moderne. Un événement historique qui va changer à jamais le saut en hauteur grâce à un homme : Dick Fosbury.

Deux techniques populaires à l'époque

Si aujourd'hui tous les sauteurs ont la même technique, ce n'était pas le cas en 1968. En effet, à cette époque, la manière de sauter était bien différente puisque les athlètes utilisaient deux techniques : le "ciseau" et le "rouleau ventral".

Fosbury veut tenter autre chose

Cependant, ses deux méthodes ne plaisent pas vraiment à Dick Fosbury. Le jeune homme, qui a commencé le saut en hauteur en 1957, à 10 ans, n'arrive pas à atteindre son plein potentiel.

Dos à la barre

Jusqu'à ses 16 ans, l'Américain tente de sauter comme ses entraîneurs le souhaitent mais ne dépasse pas 1,80 m. Cette année-là, il remarque alors que, lorsqu'il se présente dos à la barre, et qu'il projette ses épaules vers l'arrière, son bassin peut monter plus haut. Il dépasse justement les 2 m grâce à cette technique.

Validé par les juges

C'est en mai 1963 qu'il utilise pour la première fois cette technique dans une compétition dans l'état de l'Oregon. Après vérification, les juges valident le saut et estiment qu'il est en règle.

Le "rouleau ventral"

Cette méthode qu'il appelle le "rouleau ventral" va alors intéresser plusieurs personnes dont l'entraîneur Berny Wagner. Ce dernier se propose pour coacher Dick Fosbury et tente de le remettre aux techniques de base, sans succès. Il change finalement d'avis en voyant son élève passer une barre d'1,98 m avec une marge très importante.

Meilleure performance mondiale de l'année

En 1968, le jeune athlète fait sensation en remportant les championnats américains en salle avec un saut de 2,13 m. Lors des sélections américaines à Los Angeles, il est sélectionné avec un bond à 2,21 m, meilleure performance mondiale de l'année.

Une qualification difficile

Dick Fosbury termine toutefois 3ᵉ des sélections américaines pour les JO, derrière Ed Caruthers, mais se qualifie pour l'événement.

Les Américains au rendez-vous

Depuis 1956, aucun athlète américain n'a décroché de médaille en saut en hauteur, soit 12 ans de disette. Mais, lors des JO de Mexico en 1968, ce sont deux Américains qui vont se disputer la victoire : Dick Fosbury et Ed Caruthers.

Le public adore

La façon de sauter de Dick Fosbury va rapidement amuser le public, qui salue chacun de ses sauts par des "Olé". Il atteint les 2,20 m sans faute et se rapproche de la victoire, le favori Valentin Gavrilov échouant à 2,22 m.

Un exploit retentissant

Devant une foule acquise à sa cause, le sauteur va alors passer la barre des 2,24 m, nouveau record olympique et national. Il s'impose devant son coéquipier Ed Caruthers et décroche une médaille d'or retentissante.

Le "Fosbury Flop"

Dès lors, Dick Fosbury devient une star planétaire. Sa technique, surnommée le "Fosbury Flop" commence alors à être enseignée partout jusqu'à devenir la manière de sauter de référence. En 2003, il dira au Chicago Press "avoir détesté être un symbole, même s'il était fier de sa réussite."

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