Marcelo Bielsa fait ses débuts sur le banc de la sélection uruguayenne, après une riche expérience entre l’Amérique du Sud et l’Europe

El Loco sélectionneur de l’Uruguay
Des débuts convaincants
Des décisions fortes
Place aux jeunes !
Un parcours exceptionnel
Issu d’un milieu aisé en Argentine
Une brève carrière de joueur
Entraîneur du Newell’s Old Boys
Champion d’Argentine !
Un passage marquant
Un entraîneur formateur
Plusieurs aventures en Amérique latine
Nommé sélectionneur de l’Albiceleste
Un jeu flamboyant
La déception du Mondial 2002
De l’Argentine au Chili
Une machine de guerre
Une finale européenne avec l’Athletic Bilbao
Entraîneur de l’OM
Champion d’automne
L’icône d’une ville entière
Un ovni dans le football français
La déception et un départ précipité
Un passage moins convaincant au LOSC
Des résultats probants à Leeds
La Marcelo Bielsa Way
Et maintenant ?
El Loco sélectionneur de l’Uruguay

L’entraîneur argentin Marcelo Bielsa, surnommé « El Loco » (« le fou » en espagnol) et bien connu des supporters de Ligue 1, a fait ses débuts sur le banc de la sélection uruguayenne, qui sort d’un Mondial 2022 décevant.

Des débuts convaincants

Pour sa première, l’ancien coach de Marseille et de Lille a fait fort puisque la Celeste a dominé le Nicaragua par 4 buts à 1. Le début d’un cycle pour une sélection en plein renouveau ?

Des décisions fortes

Bielsa avait pris des décisions fortes concernant les joueurs sélectionnés, en choisissant de se passer des « historiques » Luis Suarez, Edinson Cavani (sur la photo) et Diego Godin, mais aussi de cadres comme Darwin Nunez ou Federico Valverde.

Place aux jeunes !

En revanche, le nouveau sélectionneur a choisi de faire confiance à des jeunes joueurs, comme Randall Rodríguez ou Sebastián Boselli (à gauche sur la photo), qui disputent également la Coupe du Monde U20 avec l’équipe nationale.

Un parcours exceptionnel

Avant de savoir ce que Marcelo Bielsa parviendra à faire d’une sélection uruguayenne en reconstruction, redécouvrons en images son parcours exceptionnel d’entraîneur entre l’Amérique du Sud et l’Europe.

Issu d’un milieu aisé en Argentine

Né en 1955 à Rosario, dans une famille de juristes réputés, Bielsa se passionne très tôt pour le football. Alors que son père aurait souhaité que lui aussi étudie le droit, le jeune Marcelo s’intéresse à la tactique et supporte le club local du Newell’s Old Boys.

Une brève carrière de joueur

Bielsa fait ses débuts comme joueur professionnel à Newell’s, au poste de défenseur. Mais des problèmes physiques le contraignent à mettre un terme prématuré à sa carrière, à seulement 25 ans.

Entraîneur du Newell’s Old Boys

Joueur quelconque, Marcelo Bielsa avait suivi une formation d’entraîneur en parallèle. Il rejoint naturellement Newell’s pour s’occuper de l’équipe de jeunes, avant de reprendre l’équipe première en 1990.

Champion d’Argentine !

Dès sa première saison, le jeune coach remporte le tournoi d’ouverture d’Argentine et triomphe de Boca Juniors en finale nationale. À 36 ans, l’entraîneur prodige est déjà champion d’Argentine !

Un passage marquant

La saison suivante, Newell’s se hisse jusqu’en finale de la Copa Libertadores – l’équivalent sud-américain de la Ligue des champions. Bielsa quitte le club en 1992 : son passage aura été si marquant que le stade a été rebaptisé à son nom.

Un entraîneur formateur

Tacticien hors pair, Marcelo Bielsa est aussi réputé pour son talent de formateur. En 1992, il reprend le centre de formation du CF Atlas, au Mexique, et opère une restructuration qui relance le club.

Plusieurs aventures en Amérique latine

Mais une altercation avec un préparateur physique précipite son départ en 1994. Il rejoint une autre équipe mexicaine, le Club America. Après en avoir été limogé, il remporte le tournoi d’ouverture d’Argentine avec le Vélez Sarsfield en 1998.

Nommé sélectionneur de l’Albiceleste

Bielsa rejoint ensuite l’Espanyol Barcelone, qu’il quitte au bout de 12 matchs car un autre destin l’appelle : devenir sélectionneur de l’équipe nationale d’Argentine au lendemain de la Coupe du monde 1998.

Un jeu flamboyant

Quart de finaliste de la Copa America 1999 et qualifiée haut la main pour la Coupe du monde 2002, l’Albiceleste se distingue par un jeu flamboyant. Alors que Bielsa est nommé meilleur sélectionneur national du monde en 2001, l’Argentine et ses stars font partie des grands favoris de la Coupe du monde 2002.

La déception du Mondial 2002

La chute sera d’autant plus dure. Dans une poule très relevée, l’Argentine s’impose contre le Nigéria avant de s’incliner contre l’Angleterre et de partager les points face à la Suède. L’équipe finit à une troisième place synonyme d’élimination dès le premier tour. Un traumatisme pour les supporters argentins !

De l’Argentine au Chili

Malgré un déluge de critiques, Bielsa est maintenu en poste. Il parvient en finale de la Copa America et remporte la médaille d’or aux Jeux Olympiques d’Athènes, avant de démissionner en septembre 2004. Trois ans après, il reprend une autre sélection sud-américaine : le Chili.

Une machine de guerre

Alors en perdition, la Roja voit ses résultats s’améliorer rapidement sous l’autorité de l’Argentin. Deuxième du groupe de qualification sud-américain pour la Coupe du monde 2010, le Chili propose un jeu offensif et spectaculaire. L’équipe parviendra en huitième de finale du Mondial en Afrique du Sud.

Une finale européenne avec l’Athletic Bilbao

Malgré un fort soutien populaire, Bielsa quitte son poste début 2011 en ayant redonné des bases solides à la sélection chilienne. Nommé sur le banc de l’Athletic Bilbao, il parvient, après des débuts difficiles, à emmener l’équipe jusqu’en finale de la Ligue Europa en 2012.

Entraîneur de l’OM

En 2014, l’Olympique de Marseille, qui sort d’une saison délicate, frappe un grand coup en faisant venir « El Loco » sur son banc. Après des débuts poussifs, l’OM signe 8 victoires consécutives et prend la tête du championnat.

Champion d’automne

En s’appuyant sur son maître à jouer Dimitri Payet et sur un André-Pierre Gignac inarrêtable en pointe de l’attaque, Marseille survole la phase aller et finit champion d’automne.

L’icône d’une ville entière

Adulé par les supporters marseillais et redouté par les entraîneurs adverses, Marcelo Bielsa devient l’icône d’une ville entière qui se reconnaît aussi bien dans son grain de folie que dans sa passion pour le ballon rond et pour le beau jeu.

Un ovni dans le football français

Dans un monde du football français parfois conformiste, Marcelo Bielsa détonne par la finesse de ses analyses tactiques et par la franchise de ses paroles. Mais les résultats en berne lors de la phase retour vont réveiller ses habituels détracteurs.

La déception et un départ précipité

Décimée par les blessures et par de nombreux départs pour la CAN, l’équipe lâche la première place et doit même renoncer au podium à la suite d’une série de défaites en avril 2015. En désaccord avec le président Vincent Labrune, Bielsa claque la porte du club dès le début de la saison suivante.

Un passage moins convaincant au LOSC

Annoncé un temps à la Lazio de Rome, Marcelo Bielsa atterrit finalement sur le banc d’un club lillois aux grandes ambitions en 2017. L’aventure a vite tourné court puisque l’entraîneur a été renvoyé dès l’automne alors que le LOSC végétait à l’avant-dernière place de Ligue 1.

Des résultats probants à Leeds

Les quelques saisons que Bielsa a passées en Angleterre ont été plus convaincantes. Nommé coach de Leeds, un ancien cador de Premier League tombé en deuxième division, Bielsa manque de peu la montée dès la première année mais il atteint cet objectif en 2020.

La Marcelo Bielsa Way

Après une très correcte 9e place en Premier League en 2020-2021, le club décide de se séparer de son maestro argentin début 2022. Marcelo Bielsa est resté dans le cœur des supporters et l’une des rues de Leeds a même été rebaptisée provisoirement « Marcelo Bielsa Way ».

Et maintenant ?

Jusqu’où « El Loco » va-t-il emmener la troisième sélection qu’il entraîne ? Si l’homme n’est jamais avare de surprises, et parfois de déceptions, sa première victoire laisse penser qu’il peut écrire une nouvelle page de la riche histoire de l’équipe nationale d’Uruguay.

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