Un responsable sportif russe suggère de bombarder Londres pour mettre fin aux sanctions olympiques

Elena Välbe, présidente de la Fédération russe de ski de fond et ancienne championne olympique, a suscité l'indignation en suggérant qu'un bombardement de Londres pourrait conduire à la fin des sanctions olympiques contre la Russie.

Les commentaires de Välbe ont été prononcés lors d'une discussion sur les sanctions en cours imposées en raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, rapporte le média russe News Ru.

"Je vais dire des choses qui ne devraient jamais être dites. Si nous avions largué une bombe sur le centre de Londres, tout serait déjà terminé et nous aurions été autorisés à aller partout", a-t-elle déclaré.

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Depuis les Jeux olympiques de Rio de 2016, les athlètes russes ne sont plus autorisés à concourir sous le drapeau, l'hymne et le nom de leur pays en raison de violations des règles antidopage. Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, le Comité international olympique a prolongé l'interdiction, empêchant la Russie et la Biélorussie de concourir officiellement. Les athlètes de ces pays ont été contraints de participer en tant qu'athlètes neutres individuels (AIN) aux Jeux olympiques de Paris de 2024.

Les propos de Välbe ont provoqué une vague de réactions négatives, de nombreux observateurs jugeant ces propos dangereux et provocateurs, notamment en Russie. Le présentateur de télévision russe Dmitry Guberniev a été l'un des premiers à s'insurger contre Välbe, selon Pravda.

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"Les gens normaux devraient maintenant la fuir comme la peste. Je veux dire que les skieurs de l'équipe nationale russe, en particulier les jeunes, sont tout simplement horrifiés et choqués par certaines déclarations de Välbe", a-t-il déclaré.

Svetlana Zhurova, championne olympique russe de patinage de vitesse, a toutefois joué la carte de la prudence en expliquant, selon Metro : "Avec de telles déclarations, elle dresse le monde occidental contre elle-même. Elle plaisante, mais ce n'est pas toujours compris. Pour une raison ou une autre, ils ne comprennent pas ce genre d'humour là-bas."

Les frustrations de Välbe quant à la manière dont la Russie a été traitée vont apparemment au-delà des sanctions les plus récentes, d'après ses premiers commentaires à News Ru.

"La lutte de la Russie contre le reste du monde dure depuis des siècles", a-t-elle déclaré. "Ils ne nous ont jamais aimés, même lorsqu'ils prétendaient nous aimer. Ils se tiennent toujours avec une arme aiguisée dans le dos. J'aime quand notre pays est fort et, probablement, notre force irrite le monde entier." Pas étonnant qu'avec ce genre de déclarations, Välbe n'attire pas la sympathie.

Cette controverse survient à un moment où les athlètes russes, dont Välbe, se retrouvent de plus en plus isolés en raison de la réaction de l'Occident à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. De nombreuses instances sportives ont interdit aux athlètes russes de participer à des compétitions internationales, ce qui a accru encore les tensions entre la Russie et la communauté internationale.

Välbe est probablement mécontente des sanctions en premier lieu, car elle a été une fervente partisane de la guerre en Ukraine. En 2022, elle a nié les actions de la Russie dans la guerre en déclarant : "Nous ne sommes pas en guerre avec l'Ukraine et personne ne l'a attaquée", comme l'a rapporté la BBC.

En tant qu'athlète, Välbe (à droite) a remporté trois médailles d'or olympiques lors des relais de 1992, 1994 et 1998. Elle détient également le record du plus grand nombre de victoires (45) et de podiums (81) dans les épreuves de la Coupe du monde de ski de fond FIS. Elle a remporté la Coupe du monde en 1988-1989, 1990-1991, 1991-1992, 1994-1995 et 1996-1997, selon la FIS.