Bernard Hinault, le Breton qui a sublimé le Tour de France

Le panache incarné
'Le Blaireau'
Le coureur idéal
Les trajets quotidiens
Des débuts fracassants
Champion de France sur piste
Premiers pas en professionnel
Un surnom atpyique
Un nouveau talent dans le cyclisme mondial
Un jeune homme confiant
Au sommet du Tour
L'ère Hinault
Hinault intouchable
Un triplé historique
Un coureur hors norme
Une légende de l'histoire du vélo
Le panache incarné

Si le Tour de France se refuse aux Français depuis le début des années 1990, fût un temps où les tricolores dominaient l’Hexagone, où le panache français était récompensé : qui de mieux pour le représenter que Bernard Hinault ?

'Le Blaireau'

Bien que son surnom, ‘le Blaireau’, ne paraisse pas flatteur, Bernard Hinault est l’un des plus grands champions de l’histoire du cyclisme. Troisième coureur à remporter le Tour de France à cinq reprises, il a marqué à tout jamais l’histoire de son sport.

Le coureur idéal

Champion du monde, Tour de France, Giro, Vuelta… Le coureur légendaire de l’équipe Renault a tout gagné pendant sa carrière. Retour sur l’histoire de Bernard Hinault, le meilleur représentant du panache français.

Les trajets quotidiens

Bernard Hinault naît le 14 novembre 1954 à Yffiniac, dans les Côtes-du-Nord. Il découvre le vélo à huit ans et l’utilise, tout d’abord, pour aller au collège. Il fait 20 km chaque jour et ce sont ses trajets à répétition qui lui donnent le goût du cyclisme.

Des débuts fracassants

Il rejoint finalement le club olympique briochin en 1971, à l’âge de 16 ans. Pour sa première course, il s’échappe à six tours de l’arrivée et l’emporte au sprint. L’année suivante, il s’impose lors du championnat de Bretagne sur route juniors.

Champion de France sur piste

En 1974, après avoir terminé son service militaire, il décide de se concentrer uniquement sur le vélo. Il commence également à s’entraîner sur piste et devient champion de France amateur du kilomètre.

Premiers pas en professionnel

Le 1ᵉʳ janvier 1975, il signe son premier contrat professionnel dans l'équipe Gitane-Campagnolo où il rencontre ses futurs coéquipiers Maurice Le Guillou et Georges Talbourdet. Ce sont ces deux hommes qui vont le surnommer ‘le Blaireau’ auprès des journalistes, une appellation qui va suivre Bernard Hinault tout au long de sa carrière.

Un surnom atpyique

Au micro d’Europe 1 en 2020, Bernard Hinault explique : ”Ça me plaît bien, parce que c'est un animal qui est agressif et ceux qui le chassent, s'en rappellent quand ils se font croquer par le blaireau.”

Un nouveau talent dans le cyclisme mondial

Après une première année timide, malgré une septième place sur Paris-Nice, le Français se révèle en 1976 en remportant sept courses dont Paris-Camembert. En 1977, il confirme et remporte, entre autres, Liège-Bastogne-Liège, Gand-Wevelgem et le Critérium du Dauphiné Libéré.

Un jeune homme confiant

La progression du coureur est fulgurante et Bernard Hinault ambitionne alors les grands tours, car Eddy Merckx vient de prendre sa retraite. Il commence, en 1978, par disputer la Vuelta en expliquant : “La Vuelta sera certes un bon apprentissage pour le Tour parce qu'elle n'est pas trop dure.”

Au sommet du Tour

Une déclaration provocante que le ‘Blaireau’ va assumer en remportant le Tour d’Espagne. Il arrive fin prêt sur le Tour et va écraser la concurrence, notamment grâce à ses qualités de rouleur. Il remporte la Grande Boucle avec près de quatre minutes Zoetemelk, à seulement 23 ans.

L'ère Hinault

Ce succès marque le début de la fameuse “ère Hinault”. C’est simple, chaque année de 1978 à 1984, le Français remporte au moins un grand tour, toujours avec le panache qu’on lui connaît. Car, oui, en plus de gagner, le ‘Blaireau’ le fait en beauté.

Hinault intouchable

En 1979, il domine outrageusement le Tour avec sept victoires d’étape et le maillot jaune à la clé. En plus de cette victoire, il s’adjuge également le Tour de Lombardie et le Flèche Wallonne. En 1980, il ne remporte pas le Tour à cause d’un abandon mais devient champion du monde et remporte pour la première fois le Giro. 

Un triplé historique

Les années vont ensuite se suivre et se ressembler pour ‘le Blaireau’. En 1981, 1982 et 1983, il remporte le Tour de France et égale Jacques Anquetil et Eddy Merckx au panthéon des coureurs qui ont remporté cinq fois le Tour.

Un coureur hors norme

Avec dix victoires en grand tour, cinq victoires sur les Monuments et un titre de champion du monde, le Français détient un des plus grands palmarès de l’histoire du cyclisme. Mais plus que les victoires, c’est son panache que le public retient.

Une légende de l'histoire du vélo

Bastien Marin explique dans son livre intitulé Hinault : “Bernard Hinault incarne le panache à la française de Cyrano de Bergerac.” Cet auteur, qui ne l’a jamais vu courir, est pourtant fasciné par le cycliste, preuve que le ‘Blaireau’ traverse les époques. 

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