Clarisse Agbégnénou : une maman championne olympique, à la conquête d'une nouvelle médaille d'or
Alors que le sport français est à l’honneur durant cette année 2024 synonyme de Jeux Olympiques à Paris, de nombreux champions de leur sport comme la judokate Clarisse Agbégnénou se préparent à aller chercher l’or.
Agbégnénou est l’une des représentantes françaises ayant le plus de chance de rapporter des médailles à son pays, et son palmarès et son histoire le démontrent parfaitement.
Dès sa naissance, elle vit une première épreuve, après être née avec deux mois d'avance avec son frère jumeau. Elle a notamment passé sept jours dans le coma, avant de se réveiller, et de démontrer au monde sa force de caractère.
Son amour pour les arts martiaux commence très tôt, ce qui lui permet de prendre de l’avance et de devenir championne d’Europe cadette en 2008, puis championne de France en 2009, avant d’entrer à l’INSEP.
À l’INSEP, Agbégnénou progresse énormément, mais se retrouve dans des histoires qui auraient pu coûter sa carrière et son image aux yeux du monde.
En 2013, elle est condamnée, ainsi que certaines de ses coéquipières, à un an de suspension avec sursis après une bagarre et des violences commises sur Anne-Fatoumata M’Bairo. Elle subira 70 heures de travaux d’intérêt général par la suite.
Décidée à ne pas laisser cette suspension avoir raison de sa carrière, elle est sacrée championne du monde des moins de 63 kg en battant Yarden Gerbi en finale. Il s’agit là du premier gros titre d’un énorme palmarès.
Qualifiée pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016, Agbégnénou s’incline en finale face à la Slovène Tina Trstenjak, lui donnant ainsi la médaille d’argent. La Française se vengera un an plus tard en la battant en finale des championnats du monde.
Les titres s’enchaînent alors pour la très talentueuse judokate qui obtient plusieurs titres de championne du monde et de championne d’Europe des moins de 63 kg, démontrant qu’elle est bien la meilleure dans sa catégorie, avant les Jeux de Tokyo en 2021.
Agbégnénou arrive donc au Japon en tant que favori numéro un de la compétition, ce qui laisse énormément d’attentes sur ses épaules, elle qui remporte la plupart des compétitions importantes des dernières années.
Sélectionnée comme porte-drapeau de la France, Agbégnénou est présentée aux yeux du monde comme une fierté française. Et ce n’est pas démérité puisqu’elle remporte durant ces Jeux la médaille d’or en solo et en équipe.
Grâce à cette performance, la judokate est rentrée dans le cercle très fermé des athlètes françaises ayant remporté deux médailles dans les mêmes Jeux (Laura Flessel en 1996, Félicia Ballanger en 2000, Marie-José Pérec en 1996, Micheline Ostermeyer en 1948 et Suzanne Lenglen en 1920).
Après avoir obtenu le plus gros succès de sa carrière, la Française annonce l’une des plus grandes nouvelles pour un être humain : l’arrivée de son premier enfant, prévue pour 2022. Elle accouchera de sa petite fille en juin 2022.
Une date parfaite pour Agbégnénou, qui a donc prévu de prendre un long temps de convalescence pour s’occuper de son enfant, avant de reprendre le chemin des tatamis en 2023, afin de préparer l’une des plus grosses échéances de sa carrière en 2024 à Paris.
Si l’on avait pu croire que son retour serait compliqué, la judokate a préféré démontrer qu’elle était une combattante capable de surmonter n’importe quelle épreuve, et son sixième titre de championne du monde obtenu à Doha en était la preuve évidente.
Vainqueur en début d’année 2024 du Grand Chelem de Paris pour la 7ème fois, Agbégnénou continue de monter en puissance à quelques mois de l’échéance parisienne, ce qui fait d’elle la favorite de la compétition. Elle sera notamment poussée par un public entièrement acquis à sa cause afin de remporter une possible 3ème médaille d’or olympique, synonyme de domination de son sport qu’elle aime tant.