Défiez les vagues de surf les plus dangereuses du monde... en photos
Cet endroit, appelé Pe'ahi en hawaïen, signifie simplement "vague". Jaws, situé sur la côte nord d'Hawaï, sur l'île de Maui, abrite certaines des vagues les plus grandes et les plus dangereuses de la planète. Ce spot est caché entre des routes non pavées qui mènent au nord de l'autoroute Hana, vers un front de mer accidenté.
Mais d'où vient le nom Jaws ? Il signifie "mâchoires" en anglais, mais c'est aussi le titre américain du célèbre film de Steven Spielberg, "Les Dents de la mer". Lorsque les surfeurs de Maui John Roberson, John Potterick et John Lemus ont surfé sur ce break en 1975, ils ont remarqué la transformation radicale de la vague et l'ont baptisée "Jaws", la comparant à a nature imprévisible d'une attaque de requin.
La marge d'erreur est très faible quand on surfe sur des vagues aussi impressionnantes que celles de Jaws. En effet, la profondeur de l'eau dans la fosse est de plus de 30 mètres, et juste à côté se trouve le récif peu profond qui n'a que 6 mètres de profondeur.
L'une des techniques alternatives utilisées pour prendre de très grosses vagues, comme celles présentes à Jaws, est le surf tracté. Des surfeurs de grosses vagues comme Lair Hamilton et Dave Kalama viennent régulièrement pendant les mois de décembre à mars, lorsque la taille des vagues varie de 9 à 24 mètres.
La puissance extrême et les conditions dangereuses de ce gigantesque spot attirent de plus en plus de surfeurs. En effet, les vagues autour de Half Moon Bay peuvent atteindre des hauteurs de 7,6 à 18 mètres, selon la houle, surtout à la suite de fortes tempêtes hivernales dans l'océan Pacifique. Mavericks est situé en Californie du Nord, juste au nord de Half Moon Bay, à l'extérieur du port de Pillar Point.
Mavericks est une destination hivernale pour certains des meilleurs surfeurs de grosses vagues du monde. Et depuis 1999, une compétition intitulée "Titans of Mavericks" est organisée chaque année, sur invitation uniquement. À quoi ressemblent les vagues ? La vague se forme juste à l'extérieur d'une formation rocheuse sous-marine de forme inhabituelle. Il s'agit d'une vague très puissante qui apparaît sur les sismomètres lorsqu'elle se brise.
Trois amis, Alex Matienzo, Jim Thompson et Richard Notmeyer avaient l'habitude d'aller surfer sur les vagues lointaines de Pillar Point, accompagnés du berger allemand du colocataire d' Alex Matienzo, nommé Maverick, qui nageait régulièrement juste derrière eux pendant qu'ils surfaient.
Or, au début du mois de mars 1967, les trois amis ont estimé que les vagues étaient cette fois trop dangereuses pour le chien et l'ont attaché avant de partir surfer. Les surfeurs appréciaient les pics aériens près du rivage, mais jugeaient les plus grosses vagues extérieures trop dangereuses pour le berger allemand. Ils ont ensuite décidé de baptiser ce spot Maverick.
Ces vagues de la taille de celles d'Hawaï faisaient rêver une jeune homme du nom de Jeff Clark qui grandissait à Half Moon Bay, observant les Mavericks depuis la fenêtre de son lycée. La vague ressemblait à un monstre mythique des épopées grecques, indomptable pour l'homme. En 1975, le jeune surfeur âgé alors de 17 ans a pagayé seul alors que les vagues atteignaient 6 à 7 mètres, a attrapé des curls cassants à gauche, devenant ainsi la première personne à s'attaquer de front aux vagues de Mavericks. Une légende est née.
Saviez-vous que dans les années 1970, on pensait qu'il n'y avait tout simplement pas de grosses vagues en Californie ? Mavericks était considéré à l'époque comme un mythe concocté par des surfeurs en manque d'inspiration, à l'exception quelques surfeurs californiens locaux, qui eux connaissaient bien le spot.
Par la suite, Mavericks est passé du mythe à la réalité après que le magazine Surfer a photographié Steve Tadin en train de dropper la face de la vague en 1990. Mais les premiers à rendre le spot populaire dans les années 90 ont été les surfeurs de Santa Cruz et de San Francisco qui ont commencé à surfer sur Mavericks avec Jeff Clark et son équipe.
Mark Foo a perdu la vie à Mavericks au cours d'une semaine de vagues énormes, le 23 décembre 1994. Le populaire surfeur hawaïen de grosses vagues a décollé tardivement dans une vague de 5 mètres, tombant la tête la première dans un wipe-out près du bas de la vague géante. Des théories sur ce qui s'est passé ont émergé. Certains affirment qu'il était attaché par son leash à un rocher sous l'eau, tandis que d'autres pensent qu'il a été privé d'air en entrant dans l'eau et qu'il a perdu connaissance.
Ce spot de surf, se trouve à 30 km en bateau de la côte, situé sur la pointe la plus méridionale de la Tasmanie, près du cap Raoul. Il est surnommé "le coffre de Davy Jones" par de nombreux surfeurs car Shipsterns Bluff est sans doute l'une des destinations de surf les plus rudes au monde.
La vague est connue pour ses steps, des formations internes difficiles, qui lui donnent son aspect unique. De plus, cet endroit est considéré par la communauté des surfeurs comme l'un des endroits les plus sauvages et les plus dangereux du monde.
Qualifiant la vague de "bombe d'adrénaline", le surfeur australien Mick Fanning est l'un des rares à avoir réussi à surfer sur Shipsters Bluff. La vague, qui peut atteindre une hauteur de 9 mètres, soit l'équivalent d'un immeuble de quatre étages, se forme à des kilomètres de la mer et prend la forme d'une bête sauvage à l'approche du récif tranchant comme une lame de rasoir.
À Teahupo'o, la vague est la plus splendide lorsque les grosses houles du Pacifique Sud s'écrasent sur le récif, même si elle peut être surfée dans toutes les tailles. C'est l'un des spots les plus beaux et les plus dangereux du monde, dont la beauté est renforcée par le lagon bleu clair qui entoure la pointe sud de Tahiti.
La force brute et hypnotique de l'océan Pacifique est sublimée par la vague glassy qui atteint souvent 2,4 à 3 mètres et parfois jusqu'à 7 mètres. Le pillow break est unique, avec un récif qui sépare les deux vagues. Ce spot est reconnu par les surfeurs du monde entier comme l'un des meilleurs pour les grosses vagues.
Teahupo'o accueille chaque année la compétition de surf Billabong Pro Tahiti, qui fait partie du World Championship Tour. De plus, sa vague rapide qui casse à gauche est connue pour offrir les tubes les plus constants au monde.
C'est Laird Hamilton qui a surfé la "plus grosse vague" de tous les temps à Teahupo'o le 17 août 2000. Cette performance a été documentée dans le film documentaire "Riding Giants". Mais c'est en 1986 que le surfeur tahitien Thierry Vernaudon et d'autres surfeurs locaux ont surfé pour la première fois à Teahupo'o. Par la suite, l'endroit est rapidement devenu un lieu de pèlerinage clandestin pour les surfeurs en quête de sensations fortes.
Durant les Jeux Olympiques de 2024, Jérémy Florès, l'ancien champion devenu manager de l'équipe de France de surf a confié à la chaîne d'actualité sportive Eurosport que "c'est la plus belle vague au monde. La plus extrême aussi. Et donc, la plus dangereuse". D'ailleurs, la traduction approximative de Teahupo'o est "lieu des crânes". De fait, ce spot figure sur la liste du magazine Transworld Surf comme l'une des vagues les plus mortelles au monde. Le 21 avril 2000, surfeur tahitien Brice Taerea y a après avoir fait un duck-dive (ou canard) dans une vague dangereuse de 3,6 mètre, avant de se cogner la tête sur le récif.
Au fil des siècles, les surfeurs ont développé différentes techniques et tous ont leur propre préférence en matière de vagues. Le mélange d'adrénaline et de peur qu'ils ressentent lorsqu'ils se retrouvent face à une masse d'eau gigantesque au milieu d'un océan sauvage est difficile à expliquer, et beaucoup décrivent ce moment comme de la pure folie. Mais une fois dans l'eau, ils sont tous confrontés aux mêmes défis, et ils adorent ça !