D'où vient le haka, la danse guerrière des All Blacks ?
Le 8 septembre, la France et la Nouvelle-Zélande ont ouvert le bal de la Coupe du monde 2023 avec un match de gala. L'occasion pour les Français de (re)découvrir le haka.
Cette danse guerrière, effectuée juste avant le coup d'envoi, est propre à la culture maorie et les All Blacks ne sont pas la seule équipe à le faire : les îles Samoa, les îles Fidji ou encore les Tonga le pratique également.
Le haka peut notamment intimider l'adversaire, tant la danse est énergique et passionnée. Mais alors, d'où vient le haka et pourquoi les joueurs le font-ils avant un match ?
Pour comprendre d'où vient le haka, il faut revenir aux fondements de la religion maorie. Selon les légendes locales, Tama-nui-te-ra, le dieu du soleil, et sa femme Hine-raumati, qui incarne l'été, ont eu un fils, Tane-rore.
Selon la tradition, ce dernier dansait pour sa mère pendant tout l'été, "avec des mouvements légers et rapides qui faisaient frémir l'air. Ce sont ces mouvements qui sont le fondement de tout haka".
Le terme "haka" signifie "danse" dans la langue maorie et représente généralement une démonstration de la fierté, de la force et de l'unité d'une tribu.
Le site de la Nouvelle-Zélande explique que "les actions comprennent des coups de pied, des langues tirées et des gifles rythmiques du corps pour accompagner un chant fort. Les paroles d'un haka décrivent souvent de manière poétique les ancêtres et les événements de l'histoire de la tribu."
Ces rituels sont alors devenus des traditions entre tribus lors de rencontres et d'évènements importants. Il y a ainsi plusieurs hakas selon l'évènement.
Quand ils étaient en guerre, les guerriers maoris effectuaient le "peruperu haka", une danse guerrière qui avaient pour but de se donner du courage et d'effrayer ses adversaires.
Lors des rassemblements, les différentes tribus faisaient alors le "ngeri haka", en signe de respect et de paix. Ce dernier est ainsi moins violent que le "peruperu". Il est notamment effectué lors des mariages, des enterrements et autres cérémonies.
Toutefois, c'est bien le rugby qui a popularisé le haka dans le monde entier, notamment via la meilleure nation mondiale : la Nouvelle-Zélande.
Les All Blacks en ont rapidement fait leur marque de service. Les Néo-zélandais ont plusieurs hakas dont les deux plus célèbres : le "kapa o pango" et le très célèbre "ka mate"
Le "Ka Mate" est le plus populaire. Il a été composé dans les années 1820 par le chef maori Te Rauparaha et raconte son évasion d'une tribu ennemie en se cachant dans une sombre fosse de stockage de nourriture.
Les paroles de ce haka, "ka mate, ka mate, ka ora, ka ora" signifient "c'est la mort, c'est la mort, c'est la vie, c'est la vie". Il s'agit d'une célébration de la vie triomphant sur la mort.
Les All Blacks ne sont pas les seuls à exécuter cette tradition puisque d'autres nations maories ont également leur haka spécifique.
Les îles Fidji ont ainsi le "Cibi", pour les Samoa, il s'agit du "Siva tau" et enfin les îles Tonga ont le "Kailao".