Israël - Palestine : les sportifs qui se sont exprimés sur la situation
Depuis plusieurs jours désormais, les territoires israéliens et palestiniens sont le théâtre de bombardements et d'attaques.
En réaction à cette situation, de nombreux athlètes se sont exprimés pour apporter leur soutien aux victimes de ces attaques et attentats.
Le 15 octobre, le Ballon d'Or 2022 Karim Benzema a tenu à rendre hommage aux victimes palestiniennes sur ses réseaux sociaux en publiant : "Toutes nos prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes ni enfants."
Une prise de position qui a fait parler, notamment dans les sphères politiques du pays puisque Gérald Darmanin a déclaré : "Depuis quelques semaines, je m’intéresse particulièrement... Monsieur Benzema est en lien, on le sait tous, notoire avec les Frères Musulmans... Nous nous attaquons à une hydre que sont les Frères Musulmans parce qu’ils donnent un djihadisme d’atmosphère comme le disait Gilles Kepel."
La sénatrice LR des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer a même partagé un communiqué dans lequel elle demande la déchéance de nationalité de Karim Benzema : "Si, comme l'affirme le Ministre de l'Intérieur, Karim Benzema est "en lien avec les Frères musulmans", je demande des sanctions, notamment sa déchéance de nationalité. Il est urgent d'agir contre ceux qui menacent en permanence notre pays."
L'ancien footballeur a publié un long message sur les réseaux sociaux dans lequel il exprime son regard sur la situation : "Défendre les droits de l’homme des Palestiniens ne veut pas dire que l’on est pro-Hamas. Dire « Free Palestine » ne veut pas dire que vous êtes antisémite ou que vous voulez voir tous les juifs disparaître."
"Free Palestine signifie libérer les Palestiniens de l’occupation israélienne qui les prive de leurs droits de l’homme les plus basiques depuis 75 ans, a-t-il poursuivi. Free Palestine signifie qu’il faut arrêter d’enfermer près de 2,3 millions de Palestiniens, dont la moitié sont des enfants, dans la plus grande prison à ciel ouvert au monde. Free Palestine signifie la fin de l’apartheid imposé par le gouvernement israélien. Free Palestine signifie redonner aux Palestiniens le contrôle des infrastructures de base sur leur sol", a-t-il écrit sur son compte Instagram.
Le footballeur de l'OGC Nice a été suspendu par son club le 18 octobre après avoir partagé des vidéos d’un prédicateur palestinien invoquant Dieu d’envoyer "un jour noir sur les juifs".
Le gardien belge du Real Madrid Thibaut Courtois, dont la femme est israélienne, a quant à lui publié sur Instagram qu'il était "profondément attristé par la situation actuelle. Mon amour et mon soutien sincères vont à mes amis et à ma famille en Israël, avec l'espoir que ce cauchemar se termine bientôt."
Les Washington Wizards, qui comptent dans leur effectif le seul joueur israélien de la NBA, Deni Avdija, ont fait savoir qu'ils "se tenaient aux côtés du peuple d'Israël". Deni Avdija lui-même a déclaré sur Instagram qu'il avait des proches touchés par le conflit.
La Major League Baseball également communiqué sur ses médias sociaux lundi, indiquant que l'organisation est "horrifiée par les actes de terrorisme commis contre le peuple d'Israël."
Le lanceur israélien des Baltimore Orioles Dean Kremer, né en Californie de parents israéliens, a également exprimé son angoisse face à la situation : "Il n'y a pas de mots. Mon cœur vient d'être déchiré en lambeaux", a-t-il posté en réponse au communiqué de la MLB.
Le joueur des Detroit Lions Alex Anzalone a exprimé ses peurs au Detroit News. Il a expliqué que ses parents se trouvent actuellement à Jérusalem et il demande au gouvernement américain de les aider à évacuer en toute sécurité. "C'est difficile", a-t-il avoué, "c'est vraiment la seule chose à laquelle je pense."
L'entraîneur des Boston Celtics, Joe Mazzulla, a également évoqué les conflits lors de sa conférence de presse d'avant-match, dimanche, en déclarant qu'il fallait "avoir beaucoup de pensées et de prières" pour les Israéliens.
"J'y suis allé l'année dernière et en 2016", a déclaré Mazzulla. "Peu importe ce que vous êtes, que vous soyez musulman, juif ou chrétien, israélien ou palestinien. Ce sont des gens qui traversent des périodes et des situations très difficiles."
Ces prises de position sont assez risquées puisque les joueurs peuvent être suspendus par leur club suite à leurs déclarations.
Le boxeur Younes Bendjima a pris position sur Instagram en écrivant : "On m'a demandé de voir les torts des deux côtés... Mais je ne peux pas. Il n'y a qu'un seul côté. J'ai regardé et lu, lu et regardé, mais en vain. Il n'y a qu'un seul camp qui occupe illégalement. Il n'y a pas de points de contrôle palestiniens pour les Israéliens. Il n'y a pas de tireurs d'élite palestiniens à Tel Aviv. Les Palestiniens ne sont pas soutenus par les États-Unis - ni par personne d'ailleurs."
L'escrimeuse olympique américaine Ibtihaj Muhammad a, quant à elle, partagé une citation de Malcolm X : "Si vous ne faites pas attention, les journaux vous feront détester les personnes opprimées et aimer les personnes qui les oppriment."
La star australienne de rugby à XIII, Josh Addo-Carr, a également affiché son soutien à la Palestine ce lundi, en partageant un graphique qui compare le sort du peuple palestinien à celui des indigènes australiens qui se sont vus voler leurs terres.
L'ancien All Black Sonny Bill Williams est actuellement au cœur d'une controverse après avoir aimé et partagé un message affirmant que le Hamas devrait être considéré comme un combattant de la liberté et non comme une organisation terroriste. Il a également publié sur son compte Instagram un message intitulé "Prions pour Gaza", accompagné d'un drapeau palestinien.
Le défenseur latéral ukrainien d'Arsenal, Oleksandr Zinchenko a également fait polémique en repostant une image du ministère israélien des Affaires étrangères représentant l'étoile de David, avec le message suivant : "Je suis aux côtés d'Israël".
Du fait de leur statut de personnage public et de leur notoriété, les prises de positions des sportifs de haut niveau sont souvent polémiques.
Toutefois, compte tenu de la nature dramatique des événements, il est naturel que les gens ressentent le besoin de s'exprimer pour défendre leurs convictions, sans se soucier des conséquences que cela pourrait avoir sur leur réputation.