Jordan Chiles l'assure, sa médaille de bronze lui a été retirée à cause de sa couleur de peau
La gymnaste américaine Jordan Chiles ne s'est pas remise de la perte de sa médaille de bronze olympique cet été.
Jordan Chiles a récemment été interviewée par Forbes au sujet de la saga des médailles. Elle a déclaré : "Pour moi, tout ce qui s'est passé n'a rien à voir avec la médaille. C'est ma couleur de peau qui compte."
Chiles poursuit : "J'ai eu l'impression qu'on m'a entièrement dépouillée."
Elle explique : "En 2018, j'ai perdu l'amour du sport une première fois, j'avais l'impression que personne ne me soutenait."
Malgré l’adversité, Chiles n'a pas baissé les bras : "Je relèverai le défi comme je l’ai fait pour d’autres, et je ferai tout mon possible pour que justice soit faite. Je crois qu’à la fin de ce parcours, les personnes au pouvoir prendront la bonne décision."
Aux Jeux olympiques de Paris en 2024, Chiles était initialement sur la touche pour une médaille en finale au sol, avec une cinquième place.
L'entraîneur de gymnastique des États-Unis, Cecile Landi, a contesté la note de difficulté auprès des juges. Chiles a obtenu un dixième de point de plus, ce qui lui a permis de remonter à la troisième place et de remporter la médaille de bronze.
Ce changement a laissé la gymnaste roumaine Ana Barbosu hors course pour la médaille, alors qu'elle pensait qu'elle avait remporté le bronze. La Roumanie a fait appel de la décision des juges et le Comité international olympique a décidé de retirer le bronze à Chiles et de, finalement, l'attribuer à Barbosu.
Finalement hors du podium, Jordan Chiles a, en plus de cela, reçu des messages insultants sur ses réseaux sociaux.
L'appel initial examiné par le Comité d'athlétisme et de sport a statué que la contestation de l'entraîneur Landi avait eu lieu après le seuil d'une minute alloué.
Les États-Unis ont ensuite diffusé des images qui semblaient prouver que Landi avait exprimé ce contest en moins d’une minute… mais la décision n’a pas été annulée.
Jordan Chiles a ensuite posté un message sur les réseaux sociaux après la décision finale du comité, comme l'a rapporté le magazine Us. "Je n'ai pas de mots. Cette décision me semble injuste et constitue un coup dur, non seulement pour moi, mais pour tous ceux qui ont soutenu mon parcours. Pour ajouter au chagrin, les attaques racistes spontanées sur les réseaux sociaux sont injustes et extrêmement blessantes."
Chiles a également écrit qu'elle ne "dérogerait jamais à ses valeurs de compétition intègre, de recherche de l'excellence et de respect des valeurs de sportivité et des règles qui dictent l'équité".
Jazmin Chiles, la sœur de Jordan, l'a soutenue en écrivant : "Le racisme est réel, il existe, il est bien vivant."
La gymnaste roumaine, qui a remporté la médaille, a également réagi sur Instagram : "La situation n’aurait pas existé si les responsables avaient respecté le règlement. Nous, les athlètes, ne sommes pas à blâmer et la haine dirigée contre nous est douloureuse. J’ai voulu terminer cette édition des Jeux Olympiques de Paris 2024 dans l’esprit de l’Olympisme, la vraie valeur de cette compétition."
Dan Wetzel, de Yahoo Sports, estime que Barbosu et Chiles auraient toutes deux dû recevoir une médaille de bronze. "Le CIO aurait dû faire ce qu'il fallait et leur décerner des médailles à toutes les deux pour un gâchis qui n'est pas la faute des athlètes."