Kílian Jornet, "l'ultra-terrestre" qui repousse les limites du corps humain

Toujours plus haut
L'ultra-terrestre
Dans les traces de son père
Une précocité affolante
L'alpinisme plutôt que les études
Débuts chez les seniors
2009 : l'année de la révélation
Un gabarit hors du commun
Les records tombent
La rédemption environnementale
Toujours plus haut

Parmi toutes les disciplines sportives, l'ultra-trail est sûrement l'une des plus exigeantes. Dans ce domaine, un homme est roi : Kílian Jornet. L'Espagnol, considéré comme l’un des plus grands coureurs à pied en montagne de tous les temps, ne cesse de repousser les limites du possible. 

L'ultra-terrestre

Recordman du temps d'ascension du Mont Blanc, du Danali ou du Cervin, le natif de Sabadell est un exemple pour tous les adeptes du trail. Un sportif d'une discipline et d'une humilité remarquable. Retour sur le parcours de celui qui est surnommé "l'ultra-terrestre" : Kílian Jornet. 

Dans les traces de son père

La montagne et les Jornet, c'est une histoire de longue date. En effet, son père Eduard Jornet est un guide de montagne et gardien de refuge, tandis que sa mère, Núria Burgada, est professeure et entraîneur de ski de montagne. Ainsi, le jeune garçon vit dans le refuge de son père à 1 986 mètres d’altitude jusqu'à ses 12 ans.

Une précocité affolante

Dès sa plus tendre enfance, Kílian Jornet est plongé dans l'univers de l'alpinisme. Dans une interview accordée au journal L'Indépendant, il affirme avoir grimpé son premier sommet de 3 000 mètres à trois ans et son premier 4 000, le Breithorn (en photo), à six ans. 

L'alpinisme plutôt que les études

Dès l'âge de 13 ans, il intègre le Centre de Tecnificació d'Esquí de Muntanya de Catalunya où il commence un entraînement intensif de ski-alpinisme. Rapidement, cette pratique prend le pas sur ses études et il décide de s'y consacrer à plein temps, comme il l'affirme au journal Le Matin en 2009.

Débuts chez les seniors

Après avoir fait ses classes dans les épreuves juniors, il concourt avant ses 20 ans avec les seniors, côtoyant les plus grands champions de l'époque : Agustí Roc Amador et Florent Troillet.

2009 : l'année de la révélation

C'est en 2009, à 22 ans, que le Catalan frappe un grand coup en remportant le classement général de la Coupe du monde de ski-alpinisme et de la Skyrunner World Series. Il bat cette année-là de nombreux records de traversée dont ceux du GR20, de l'UTMB ou du Tahoe Rim Trail.

Un gabarit hors du commun

Son gabarit assez léger (1,71 m pour 57 kg) est idéal pour les courses longue distance et l'Espagnol devient intouchable, remportant presque toutes les courses auxquels il participe pendant cinq ans.

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"Summits of my life"

Après avoir marché sur la concurrence en ultra-trail pendant cinq ans, l'Espagnol se lance un nouveau défi : le projet "Summits of my Life". Le principe ? Grimper les plus grands sommets du monde, dont l'Everest, en utilisant que des chaussures de trail, sans crampons, ni piolet, ni oxygène.

Les records tombent

C'est lors de ce projet fou qu'il bat les records d'ascension du Mont Blanc (8 heures 42 minutes et 57 secondes), du Cervin (2 heures 52 minutes et 2 secondes aller-retour) et du Denali en 11 heures et 40 minutes. Toutefois, cette obsession pour la vitesse et la performance est reprochée par certains alpinistes qui lui reprochent son imprudence, notamment l'Américain Dan Howitt dans son livre The Rise of the Ultra Runners.

La rédemption environnementale

En 2020, dans une interview accordée au journal L'Obs, Kílian Jornet est revenu sur ce projet et son impact environnemental. Il a reconnu "être l'un des plus grands destructeurs de l'environnement". "Ces dix dernières années, j'ai voyagé si frénétiquement en avion que mon mode de vie a été catastrophique pour l'environnement." Depuis, il a créé sa propre fondation pour la lutte contre la pollution et la sensibilisation pour le ramassage des déchets. 

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