La descente aux enfers de Kostas Mitroglou, l'attaquant de Marseille viré de son club en D6 allemande
Le passage de Kostas Mitroglou aura laissé beaucoup de souvenirs en France... des sentiments assez mitigés. L'attaquant grec, arrivé à Marseille en 2017 contre 15 millions d'euros, n'a pas convaincu.
Moqué pour son efficacité et son physique, le buteur en provenance du Benfica a vécu en enfer sur la Canebière... et le calvaire se poursuit.
Le 5 septembre, le Grec a été libéré par le club du SV Scherpenberg, qui évolue en sixième division allemande.
Malgré le faible niveau de la sixième division, l'attaquant d'1,88 m n'a pas réussi à se faire une place dans l'effectif et a été mis sur le banc. Un constat qui n'a pas plu aux dirigeants et au joueur.
Il y a six ans, Kostas Mitroglou était pourtant le meilleur buteur du championnat portugais, avec 16 buts en 26 matchs sous les couleurs du Benfica.
Comment le Grec a-t-il pu dégringoler de la sorte ? Retour sur la carrière de Kostas Mitroglou, l'une des plus grandes déceptions de l'histoire de l'Olympique de Marseille.
S'il est né en Grèce, Kostas Mitroglou fait ses premiers pas dans le football dans son pays d'adoption : l'Allemagne. À six ans, il découvre le ballon rond et en tombe amoureux.
À 17 ans, il intègre le centre de formation renommé du Borussia Mönchengladbach. Après un Euro U19 réussi avec la Grèce, où il finit co-meilleur buteur de la compétition, l'Olympiakos décide de faire revenir le joueur au pays.
À 19 ans, il retrouve la Grèce et ses débuts sont prometteurs, même si l'hygiène de vie du buteur laisse à désirer. Petit à petit, Kostas Mitroglou prend ses marques et s'impose comme un titulaire.
En 2014, après sept ans passés au club, deux prêts et 90 buts, le Grec quitte son pays natal pour filer à Fulham. Finalement, l'aller sera un aller-retour puisqu'il est prêté dans la foulée à l'Olympiakos.
L'année 2015 du joueur sous les couleurs de l'Olympiakos est exceptionnelle, avec 19 buts en championnat. Le renouveau est tel que des grands clubs européens s'intéressent au joueur, dont un club lisboète : le Benfica.
Il rejoint ainsi les Aiglons en 2016, sous la forme d'un prêt. Cette année-là, Kostas Mitroglou marque 27 buts en 43 matchs. Meilleur buteur du championnat portugais, il vise désormais un autre challenge : les cinq grands championnats européens.
C'est finalement l'Olympique de Marseille qui recrute le joueur. Le Grec arrive le 1ᵉʳ août et les espoirs marseillais sont grands, l'attaquant ayant tout de même coûté 15 millions d'euros, soit la cinquième recrue la plus chère du club à l'époque.
Avec son bouc et son look atypique, Kostas Mitroglou devient rapidement la mascotte des supporters. Pour sa première saison en Ligue 1, le Grec marque 9 buts en 9 titularisations mais peine tout de même à séduire en raison de son style de jeu assez lent.
En Europa League, le joueur ne marque pas malgré le beau parcours de Marseille, qui se hisse en finale. Après cette première saison, le joueur est attendu au tournant.
L'année 2018 sera très compliquée pour le Grec qui n'est plus titulaire. Avec trois buts en Ligue 1 pour sept titularisations, Kostas Mitroglou est victime de moqueries de la part des supporters, notamment en raison de son interview à L'Équipe où il dit : "Je peux marquer à tout moment."
Le Grec est finalement prêté au Galatasaray en 2019 mais ne s'épanouit pas en Turquie. Au bout de six mois, il rejoint le PSV Eindhoven en prêt et, encore une fois, c'est un échec. En deux ans, il ne marque que trois buts lors de ses voyages et revient à l'OM en 2021.
Marseille essaie alors de trouver une porte de sortie au buteur et Kostas Mitroglou est envoyé au Aris Thessalonik, en Grèce. Là-bas, le joueur ne convainc pas et est libéré le 1ᵉʳ septembre 2022.
C'est alors que le joueur décide de retourner dans son pays d'adoption, l'Allemagne, pour retrouver le plaisir simple de jouer au football en amateur, au SV Scherpenberg.
Après des débuts très convaincants, dont cinq buts en trois matchs, le buteur s'est finalement disputé avec son coach, qui a décidé de se passer de lui pour passer d'un 4-4-2 à un 4-2-3-1.
"Au début, j’étais en fait très positif, les premiers matchs tests se sont très bien déroulés et Kostas s’est bien adapté. Mais au cours des dernières semaines, les choses ont rapidement évolué dans cette direction", a-t-il déclaré au média local NRZ.
Libre de tout contrat après cette expérience ratée en D6 allemande, la carrière du Grec semble au point mort. Une fin bien triste pour un joueur qui a pourtant brillé au Benfica.