La famille Ntamack, le rugby de père en fils
Ntamack, voici un nom qui résonne dans l'esprit de nombreux fans de rugby. Pour Romain, déjà, ouvreur du XV de France et du Stade Toulousain. Mais aussi pour Émile, son père, international français dans les années 1990-2000.
Chez les Ntamack, le rugby est plus qu'une tradition, c'est un métier à part entière. Car, en plus de Romain et Émile, le petit frère Théo commence également à se faire un nom au Stade Toulousain.
Le 27 août, le troisième ligne de 20 ans a inscrit son premier essai en Top 14 lors de la victoire 38 à 13 de Toulouse contre Montpellier. Il imite donc son frère Romain (24 ans) et son père, qui ont tous les trois inscrit des essais avec le Stade.
Vous l'aurez compris, l'histoire de la famille Ntamack s'inscrit en lettres d'or dans celle du Stade Toulousain. Tout commence en 1987, quand le jeune Émile Ntamack rejoint le centre de formation Rouge et Noir.
Fils d'un ancien haltérophile camerounais reconverti arbitre de football et d'une mère pied-noir, le jeune homme a déjà des pré-dispositions athlétiques. Après avoir fait ses classes à Lavaur, il est recruté par Toulouse alors qu'il n'a que 17 ans.
Commence alors une grande histoire d'amour entre Émile Ntamack et le Stade Toulousain. En 1988, il intègre l'équipe senior du club et dispute ses premières minutes.
Polyvalent, le joueur peut évoluer au centre comme à l'aile. Puissant et rapide, le Français est également excellent balle en main et va devenir une pièce majeure de l'effectif.
Surnommé "la panthère noire" en raison de son élégance sur le terrain, Émile Ntamack s'impose également en équipe de France. En 1994, il va affronter un jeune joueur : Jonah Lomu. Impressionné par son adversaire du jour, le Néo-zélandais citera Ntamack comme l'une de ses inspirations.
Après avoir remporté six championnats de France, trois coupes d'Europe, un tournoi des Six Nations, Émile Ntamack prend sa retraite en 2005. Une carrière exceptionnelle pour l'un des joueurs les plus élégants du ballon ovale.
Dès 2005, le joueur entreprend une reconversion en tant qu'entraîneur et prend en main l'équipe espoirs du Stade Toulousain. Il enchaîne en 2006 avec l'équipe de France U21 avant de s'occuper des arrières des Bleus en 2007. En 2015, il signe à l'Union Bordeaux-Bègles pour entraîner les arrières du club, poste qu'il quittera finalement en 2017.
Pendant cette année 2017 justement, la France va découvrir un autre Ntamack : Romain. Le joueur n'a alors que 18 ans et fait déjà le bonheur du Stade Toulousain en tant qu'ouvreur.
En 2018, l'ouvreur devient champion du monde junior avec les Bleuets, associé à Louis Carbonel à l'ouverture. Les deux hommes forment un duo létal et marchent sur la compétition.
Dès 2019, Romain Ntamack intègre l'équipe senior des Bleus et dispute deux matchs du Tournoi des Six Nations. Excellent en club avec Toulouse, où il devient peu à peu titulaire en tant que premier centre, il remporte son premier titre de champion de France.
Depuis, la progression de Romain Ntamack ne s'arrête pas. Associé à Antoine Dupont au Stade et en équipe de France, les deux hommes forment l'une des meilleures charnières du monde et ont remporté le Top 14 en 2021 et 2023, la Champions Cup en 2021 et le Six Nations en 2022.
Après avoir inscrit l'essai du titre en solo contre La Rochelle en Top 14 en 2023, Romain Ntamack se blesse contre l'Écosse lors de la préparation de la Coupe du monde en France. Il est malheureusement obligé de déclarer forfait alors que la France fait partie des favoris de la compétition.
Toutefois, un autre Ntamack commence également à faire parler de lui. Du côté de Toulouse, Théo Ntamack, 20 ans, vient d'inscrire son premier essai en Top 14. Depuis 2021, le petit frère est dans l'effectif pro du Stade Toulousain et compte bien, comme son frère, devenir un cadre de l'équipe de France.