La plongée en apnée : un sport difficile, mais captivant et bienfaisant
Record battu ! Le 20 juillet 2023, l’apnéiste français Arnaud Jerald (sur la photo) a atteint une profondeur de 122 mètres sous l’eau, en constant bi-palmes.
Contrairement à la plongée avec bouteilles qui permet de respirer sous l’eau, la plongée en apnée (ou plongée libre) est basée sur l’interruption prolongée de la ventilation.
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Au-delà des performances spectaculaires des professionnels, ce sport est en plein boom : en France, la discipline compte 25 000 licenciés en 2023, contre moins de 2 000 il y a quinze ans, selon la monitrice Olivia Fricker, citée par ‘La Dépêche’.
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Longtemps marginale, la plongée en apnée a été popularisée par le blockbuster « Le Grand Bleu » de Luc Besson (1988), un immense succès qui a magnifié cette pratique à l’écran.
En réalité, cette pratique a toujours existé. Mais avant de devenir un sport, elle était une activité de pêche et de découverte de coraux ou de perles rares, et ce aux quatre coins du monde.
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Mais comment peut-on rester aussi longtemps sous l’eau ? Comme le rappelle François Leduc, maître-instructeur de plongée, à ‘Radio Canada’, la longueur de l’apnée est permise par le « réflexe respiratoire ».
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« Lorsque notre visage est immergé, une des réponses envoyées par notre corps est la diminution des fréquences cardiaques, ce qui diminue la consommation d’oxygène et nous permet d’être plus efficaces sous l’eau. », explique-t-il.
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« C'est assez drôle d'être douée pour un sport qui consiste à rester totalement immobile, mais ça peut rapidement devenir très exigeant physiquement. Lorsque vous retenez votre souffle, le plus important est de rester calme. », décrit la plongeuse britannique Georgina Miller, interrogée par ‘National Geographic’.
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La pratique de la plongée est très exigeante compte tenu de l’intensité de la pression : à 65 mètres de profondeur, elle est équivalente à 7,5 fois la pression atmosphérique, rappelle-t-elle.
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Mais pour Georgina Miller, cela n’empêche pas ce sport d’être avant tout une source de méditation et de relaxation : « Je trouve la pratique très reposante, contrairement à la plongée avec bouteilles où il est plutôt facile de se mettre en danger. »
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La plongée libre aurait d’ailleurs des bienfaits pour la santé : des sessions répétées adapteraient les défenses antioxydantes des globules blancs, améliorant les défenses anti-inflammatoires de l’organisme, selon ‘Ouest France’.
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Cette pratique serait aussi bénéfique contre le stress et l’anxiété. Une étude citée par le même journal a fait état d’une stabilité psychique plus importante chez un groupe de plongeurs, par rapport aux non-plongeurs auxquels ils étaient comparés.
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C’est d’ailleurs ce que ressentent les apnéistes eux-mêmes : « M’immerger, arrêter de respirer me permet de me reconnecter à la nature, d’être dans l’instant présent et de retrouver une forme d’harmonie. », a décrit Guillaume Néry (sur la photo), un ancien champion du monde de plongée, au ‘Point‘.
« Quand j’arrête de respirer, je désactive mon mental. Mon organisme se calme, je relâche les tensions et je suis plus serein. Je me sens complètement relaxé et c’est un pur moment de bonheur. », ajoutait le sportif.
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Attention toutefois : la plongée en apnée reste un sport extrême qui présente une part de risque importante. L’un des dangers principaux est la syncope liée au manque d’oxygène dans le sang.
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L’activité est contre-indiquée pour les personnes souffrant d’asthme ou de maladies respiratoires ou cardiaques. Pratiquer la plongée en apnée en club nécessite par ailleurs un certificat médical.
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Il est essentiel de ne jamais plonger seul, de suivre une progression par paliers et surtout de bien connaître ses limites pour ne jamais aller au-delà.
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Très majoritairement masculine à l’origine, la plongée libre s’est beaucoup féminisée ces dernières années. Certaines plongeuses, comme la Canadienne Sheena McNally, font partie de l’élite mondiale de ce sport. Et vous, êtes-vous tenté par le grand bain ?