Le président du CIO amoureux de Paris : "Je ne pouvais pas imaginer une meilleure ville"
Le 26 juillet, Paris accueille les Jeux Olympiques d'été 2024. Fin mai, le président du CIO, Thomas Bach, a confié à Eurosport son enthousiasme à l'approche de l'évènement.
Champion olympique d'escrime en 1976 et neuvième président du Comité International Olympique, l'Allemand est en poste depuis 2013. Réélu pour un deuxième mandat de quatre ans le 10 mars 2021, il explique lui-même son poste : "Mon rôle et celui du CIO est plutôt d’assurer la parfaite coordination entre les toutes les parties prenantes. Et, dans cette période assez tendue au niveau géopolitique, je me dois de rester en contact avec les leaders politiques mondiaux pour faire en sorte que le climat soit le meilleur autour des Jeux."
Pour son président, les Jeux Olympiques doivent servir d'exemple de paix en ces périodes troublées : "Malheureusement, il n'y a pas seulement une guerre en Ukraine. On dénombre plus de vingt guerres et conflits armés dans le monde. Le rôle du CIO et des Jeux Olympiques est de montrer qu'on peut être en compétition, mais que l'on peut vivre en paix, ensemble. Notre tâche est de rassembler tout le monde à Paris. Et montrer à la planète l'exemple du village olympique, là où on peut vivre ensemble."
Thomas Bach est en poste depuis 2013 et a ainsi présidé les Olympiades de Rio 2016 et Tokyo 2020 : "Ce n'est pas la préparation qui compte, mais le résultat. Et malgré les grands défis qui se sont dressés devant nous à Rio, avec peut-être l'une des pires crises économiques et politiques possibles dans le pays, ou la pandémie à Tokyo, ces deux éditions avaient été très réussies. Les athlètes ont apprécié, ainsi que le monde entier."
Impatient, Thomas Bach ne cache plus son excitation : "On a hâte de voir un événement qui donne de l'espoir et qui unit le monde, plutôt que de le diviser encore plus. C'est pour cela que j'attends le moment où la flamme va embraser la vasque à Paris."
Cette édition 2024 est d'autant plus symbolique qu'elle revient à Paris, 100 après les Jeux 1924 : "Je ne pouvais imaginer meilleure ville que la Ville Lumière pour organiser ces Jeux à ce moment précis. C’est la ville de Pierre de Coubertin", explique-t-il. "Le comité d’organisation est prêt à embrasser notre agenda olympique, à organiser des Jeux pour les jeunes, inclusifs, responsables, durables et urbains."
Ancien athlète, Thomas Bach est un grand admirateur de la Ville Lumière, il affirme à Eurosport : "Je suis tombé amoureux de Paris il y a bien longtemps. Je ne compte plus les années. En tant qu'athlète, j'ai participé à des compétitions à Paris, des Coupes du monde et même dès mes années en junior. Paris est une ville que j'aime. J'ai toujours eu d'excellents contacts avec mes amis de l'escrime en France. Ça va être très spécial pour moi, pour toutes ces raisons."
L'une des questions qui entourent ces Jeux Olympiques est la propreté de la Seine. L'Allemand s'est montré confiant en assurant : "C'est une idée brillante et une expérience que chaque personne qui y participe de près comme de loin n'oubliera jamais. Quant à la sécurité, nous avons confiance absolue en les autorités françaises. Elles ont été impliquées dans le projet depuis le tout début. Nous sommes régulièrement mis au courant. Ils sont très méticuleux et ils bénéficient aussi de la collaboration des services de renseignement du monde entier."
Cette année, pour la première fois, une équipe de réfugiés sera présente aux Jeux Olympiques. Thomas Bach a lancé lui-même cette initiative et explique : "Le vrai message de l'équipe des réfugiés, c'est celui-là. Cela montre ce que les êtres humains, grâce leur résilience, leur force, peuvent réussir et combien le sport peur les aider à surmonter les difficultés. On veut montrer combien les réfugiés, avec leurs qualités, peuvent enrichir la communauté olympique."
Enfin, l'Allemand a tenu à adresser un message à tous les Français : "Avant chaque grand événement, avant chaque Jeux Olympiques, il y a des incertitudes et encore plus dans un monde toujours plus compliqué. Cela se comprend. Mais je fais confiance aux Français, en leur passion pour le sport. Il n'y a qu'à voir l'enthousiasme autour des relais de la flamme olympique. On connait leur chaleur et leur hospitalité. Les Françaises et les Français seront fiers et assurément des hôtes extraordinaires."