Les 25 meilleurs skieurs de tous les temps (depuis 1967)
Le ski alpin est une discipline bien particulière, séparée en quatre spécialités (descente, slalom, slalom géant et super-G). Depuis la création de la Coupe du monde en 1967, nous avons essayé d'établir un classement des 25 meilleurs de tous les temps selon plusieurs critères : le palmarès, l'influence, la longévité et la personnalité.
PS : Certains skieurs comme Emille Alais, Hannes Scheider ou encore Toni Sailer ne sont pas classés, car ils ont skié avant l'ère Coupe du monde.
Toutes les données viennent du site de la FIS.
Kjetil Jansrud n'est pas le skieur le plus dominant, ni le plus impressionnant… mais quelle régularité et polyvalence ! 23 victoires en Coupe du monde, champion du monde de descente, champion olympique de Super-G… il était doué partout. Avec quatre petits globes à son actif, dont trois de super-G, il est l'un des meilleurs skieurs de sa génération.
Si on parle de longévité, Ivica Kostelić pourrait être bien plus haut, car le Croate à continuer de prendre des départs jusqu'à l'âge de 37 ans. Vainqueur du gros globe en 2011, le slalomeur croate est un exemple de professionnalisme et d'élégance. Il est également champion du monde de slalom en 2003 et compte 60 podiums en CDM, dont 26 victoires.
Les Jeux Olympiques, les championnats du monde, quatre petits globes consécutifs… Beat Feuz a tout gagné en descente, et notamment trois fois les deux pistes sacrées : Kitzbühel et Wengen. En 2011, il passe à rien (25 points) de remporter le gros globe de cristal, devancé par Hirscher dans la dernière course.
Il est sûrement l'un des skieurs les plus appréciés de l'histoire. Didier Cuche et son "ski-flip" à l'arrivée auront régalé deux générations de fans. Polyvalent, il a remporté six globes de cristal : trois en descente, un en super-G et un en slalom géant. Ses deux regrets ? Ne jamais avoir été champion olympique et, surtout, n'avoir jamais remporté la descente de Wengen, malgré trois deuxièmes places sur le Lauberhorn.
Si Aleksander Aaamodt Kilde n'a jamais été champion du monde, ni champion olympique, il est en revanche l'un des skieurs les plus réguliers de sa génération en CDM. Vainqueur du gros globe de cristal en 2011 devant Pinturault, il a également quatre petits globes à son actif (deux en super-G et deux en descente).
88 podiums en Coupe du monde, 30 victoires, quatre petits globes et un titre de champion du monde… Henrik Kristoffersen a un palmarès exceptionnel. Rival de Marcel Hirscher et Alexis Pinturault, le Norvégien est d'une régularité exemplaire et a terminé deuxième du général en 2016 et 2018.
Double champion olympique et quintuple champion du monde… Ted Ligety est un homme des grands rendez-vous. L'Américain, magnifique à voir skier, a régné sur le slalom géant de 2008 à 2014, avec cinq petits globes de cristal. Un artiste sur la neige.
Il est la polyvalence même, un des seuls skieurs à avoir remporté une course dans les cinq disciplines (slalom, géant, descente, super-G et combiné). Mieux encore, il a remporté au moins une médaille d'argent aux Mondiaux dans chaque spécialité. Son palmarès ? 11 médailles aux championnats du monde (trois en or), cinq médailles aux JO (un titre), deux gros globes, quatre petits globes… Un monument.
Certains seront étonnés de voir le Français aussi haut, mais Alexis Pinturault a réussi l'exploit de remporter six petits globes, alors qu'il était en concurrence avec des Hirscher, Kristoffersen et Ligety. Le Tricolore a remporté 34 courses en CDM (soit près du double de Kjus, 18), remporté un gros globe et est triple champion du monde. On n'oublie pas non plus le gros globe 2021 remporté par Kilde, que Pinturault aurait dû remporter sans l'annulation de certaines courses en fin de saison.
Trois gros globes, dix petits globes, 37 victoires en CDM, champion olympique et champion du monde : rien que ça. Phil Mahre aurait sans doute été le plus grand skieur de sa génération (années 70-80) si un certain Ingemar Stenmark n'avait pas été là.
Double vainqueur du général, triple champion du monde et champion olympique : Stephan Eberharter était impitoyable en vitesse. Que ce soit en descente (trois petits globes) ou en super-G (deux petits globes), l'Autrichien volait sur la piste.
C'est un nouvel Autrichien qu'on retrouve à la 12ᵉ place avec Benjamin Raich. Excellent technicien, 'Benji' a remporté deux fois le général, pour un total de neuf globes de cristal. Triple champion du monde et champion olympique, il a toujours répondu présent jusqu'à sa retraite en 2015, à 37 ans.
Peu de skieurs ont autant dominé leur discipline que Franz Klammer. Meilleur descendeur de la planète dans les années 70, l'Autrichien a remporté 20 descentes entre 1975 et 1977. Avec 25 victoires, il est le descendeur avec le plus de victoires de l'histoire. Il détient également cinq petits globes de la spécialité, deux médailles d'or aux Mondiaux et une aux JO.
Il n'a que 27 ans, mais Marco Odermatt fait déjà partie des plus grands skieurs de tous les temps. Ultra-polyvalent, le Suisse a remporté les trois dernières Coupes du monde, avec neuf globes de cristal en trois saisons… et il n'est pas près de s'arrêter, car il est plus dominant que jamais.
En parlant de polyvalence, Aamodt excelle également. Roi du super-G, le Norvégien est triple champion olympique de la discipline (quatre titres olympiques au total). Quintuple champion du monde, un gros globe et huit petits… Vous l'aurez compris, Aamodt était l'un des meilleurs skieurs des années 90.
Quintuple champion du monde, double champion olympique, deux gros globes de cristal et sept petits… Avec 17 victoires en super-G, 14 en descentes et quatre en géant, Aksel Lund Svindal a prouvé qu'il faisait partie des 10 meilleurs skieurs de l'histoire. Il est également le plus vieux champion olympique du ski alpin, à 35 ans. La grande classe.
Certains le placeraient plus haut, d'autres plus bas. Si on parle d'influence et de caractère, Bode Miller est dans le top 3. Il est le coureur préféré de nombreux fans et le restera pendant longtemps, tant son style était flamboyant. Son palmarès n'est pas mal non plus, avec deux gros globes, quatre titres de champion du monde, un titre olympique et 33 victoires en CDM.
Principal rival d'Ingemar Stenmark, Gustav Thöni a réussi l'exploit de remporter quatre fois le classement général, ce qui fait de lui l'italien le plus titré de l'histoire. Quintuple champion du monde et champion olympique, il était aussi bon en slalom qu'en géant, et excellait en combiné.
Lors des Jeux Olympiques de Grenoble, en 1968, Jean-Claude Killy prend le départ des trois épreuves : le slalom, la descente et le géant. Il remporte les trois. Sextuple champion du monde, double vainqueur du général… Il a remporté 12 des 17 épreuves de la première édition de la Coupe du Monde en 1967. Le Français est une légende absolue du ski alpin, malgré sa carrière de cinq ans seulement (1964 à 1969).
Pour beaucoup, il est le skieur le plus classe à avoir enfilé des skis. Technicien par excellence, Alberto Tomba a révolutionné le ski par son style électrique et fascinant. Surnommé "la Bomba", il a remporté 50 victoires en CDM, trois titres olympiques, et neuf globes (quatre en géant et slalom, une fois le général).
Slalom, combiné, descente, super-G, géant : Zurbriggen a tout remporté. De 1983 à 1990, le Suisse a remporté quatre fois le général… et terminé deux fois à la seconde place. Champion olympique, quadruple champion du monde, il a reçu 15 globes de cristal dans sa carrière.
Dans les années 80, il y a Girardelli et Zurbriggen. Les deux ont remporté des victoires dans chaque spécialité. Malgré de nombreuses blessures, le Luxembourgeois a remporté cinq gros globes et quatre titres de champion du monde. Seule ombre au tableau : aucun titre olympique.
SI vous voulez dominer entièrement un sport pendant deux ans, demandez à Hermann Maier. Lors de deux saisons consécutives, 1999-2000 et 2000-01, il a remporté à la fois le classement général de la Coupe du monde et les petits globes de cristal de la descente, du super-G et du slalom géant. Au total, 'Herminator' a remporté 14 globes de cristal (dont quatre gros), deux titres olympiques et trois titres de champion du monde.
C'est ici que les avis divergent. Pour certains, Marcel Hirscher mériterait d'être le numéro 1. À 30 ans, l'Autrichien avait remporté huit gros globes, 12 petits, sept titres de champion du monde, deux titres olympiques et 67 victoires en Coupe du monde. Un palmarès absolument phénoménal, contre des grands noms de son sport (Ted Ligety, Alexis Pinturault…). Malgré tout, un homme reste devant.
86 victoires en CDM (un record), dont 46 en géant et 40 en slalom. S'il n'a remporté que trois fois le classement général, c'est en raison du système de points de l'époque qui mettait en avant les disciplines de vitesse. Toutefois, la domination de Stenmark était telle que le Suédois finissait parfois avec plus de trois secondes d'avance sur ses concurrents (lors du slalom géant de Jasna en 1979, où il s'est imposé avec 4,06 secondes d'avance).
Double champion olympique, quintuple champion du monde, il est sans aucun doute le skieur le plus dominant de tous les temps. Pour vous dire à quel point le classement général de l'époque était injuste, Stenmark a remporté 13 victoires (record absolu) lors de la saison 1978-79... et a terminé cinquième du classement général. Cette année-là, il a remporté les 10 géants au programme. Une dictature.