Les 'beautiful losers' de l'Open d'Australie : ces légendes qui n'ont jamais remporté le tournoi
Un proverbe affirme que l'histoire ne retient que les vainqueurs. Pourtant, en ce qui concerne l'Open d'Australie, plusieurs joueurs ont marqué le tournoi de leur empreinte... sans jamais le remporter !
Pour retrouver le dernier Australien à avoir remporté l'Open d'Australie, il faut revenir en 1975, lorsque Mark Edmondson venait à bout de son compatriote John Newcombe. Depuis, plusieurs locaux sont allés en finale, sans jamais le remporter, dont un : Lleyton Hewitt.
Ancien numéro 1 mondial, Lleyton Hewitt a réussi à se hisser en finale de l'OA en 2005, c'est d'ailleurs la seule fois où il passera les huitièmes de finale à Melbourne. En face de lui, il retrouve Marat Safin. S'il remporte le premier set 6-1, l'Australien se fait renverser par le Russe qui l'emporte 1-6, 6-3, 6-4, 6-4 et brise les rêves de gloire de la star locale. Après cet échec, Lleyton Hewitt ne retournera plus en finale d'un tournoi du Grand Chelem.
Mais Lleyon Hewitt n'est pas le seul Australien à avoir perdu une finale à l'OA, Pat Cash, lui, en a perdu deux consécutives. Grand spécialiste du service-volée, il est battu à deux reprises contre deux Suédois, Stefan Edberg en 1987 et Mats Wilander en 1988.
S'il y a bien un homme maudit à Melbourne, c'est bien Andy Murray. Avec cinq finales perdues et aucune remportée, le Britannique est intouchable dans le domaine. La raison de ses défaites : les trois meilleurs joueurs de l'histoire.
Finaliste en 2010, 2011, 2013, 2015 et 2016, Andy Murray va s'incliner quatre fois contre Novak Djokovic et une fois contre Roger Federer (2010). Cinq défaites cruelles pour un joueur qui aura passé sa carrière dans l'ombre des trois 'GOATs'.
Moins célèbre que les autres noms de cette liste, Steve Denton n'en reste pas moins une légende de l'OA. À l'instar de Pat Cash, l'Américain a atteint la finale de l'OA deux années consécutives, en 1981 et 1982, en perdant à chaque fois contre Johan Kriek.
Ironie du sort, Steve Denton a également atteint la finale du tournoi en double mais s'est une nouvelle fois incliné en 1984 contre la paire australienne Edmondson/McNamee.
L'histoire connaît Roy Emerson, l'homme qui a remporté six OA entre 1961 et 1967, mais l'histoire a malheureusement oublié Fred Stolle. L'Australien est l'un des joueurs les plus réguliers du tournoi, avec trois demi-finales entre 1961 et 1966, et deux finales.
Malheureusement, il est à chaque fois battu en finale par Roy Emerson, notamment après un match en cinq sets en 1965 alors qu'il menait deux sets à rien. Il prendra sa revanche sur son rival en 1969 en le battant en finale de l'Open d'Australie... mais en double cette fois-ci !
Chez les femmes, comment ne pas commencer avec Mary Joe Fernandez. L'Américaine a marqué les années 1990. Finaliste à deux reprises à l'OA et une fois à Roland Garros, elle n'a jamais remporté un seul tournoi du Grand Chelem, battue à chaque fois par Steffi Graf et Monica Seles.
Cette absence de GC dans son palmarès (en simple, car elle en a remporté deux en double) est d'autant plus frustrante qu'elle a atteint les demi-finales à Melbourne à quatre reprises, à chaque fois battue par des grands noms (Seles, Graf et Hingis).
L'héritière de Mary Joe Fernandez n'a pas tardé : Arantxa Sanchez. L'Espagnole a succédé à l'Américaine avec deux, défaites en finale en 1994 et 1995. Mieux encore, elle enchaîne cinq demi-finales de suite entre 1991 et 1995, sans jamais s'imposer.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, Venus Williams n'a jamais levé les bras à Melbourne. Malgré sept victoires en Grand Chelem, la grande sœur n'a jamais réussi à battre sa petite sœur en finale à l'OA.
En effet, elle a atteint la finale du tournoi à deux reprises, en 2003 et en 2017. À chaque fois, Venus s'est inclinée contre sa cadette Serena... une histoire de famille !
Avec deux défaites en finale, Daniil Medvedev pourrait bien compléter cette liste en cas de troisième échec cette année. Le Russe a encore un peu de marge pour rattraper Andy Murray et ses cinq finales.