Les défaites les plus cruelles de l'histoire du XV de France
Le 15 octobre, le XV de France s'est incliné d'un point (29-28) en quart de finale de sa Coupe du monde contre les champions du monde sud-africains.
Une défaite au goût très amer pour les Français, qui menaient de six points à 15 minutes du terme, après une partie rythmée par des faits de jeu.
L'arbitrage de Ben O'Keefe a notamment été remis en question par Antoine Dupont après le match. Le capitaine français a déclaré que l'arbitre n'avait "pas été au niveau" après plusieurs décisions controversées.
Cette défaite d'un point, à domicile, est sûrement l'un des moments les plus durs de l'histoire du XV de France, retour sur les cinq crève-cœurs du rugby français.
Pour le premier match de l'ère Brunel, la France reçoit l'Irlande au Stade de France. Un match sous haute tension pour commencer le tournoi de la meilleure des manières.
Après une seconde mi-temps de feu, les Bleus, pourtant menés 9-3 à la pause, réussissent à revenir dans le match pour mener 13-12. Lors de la dernière action, après plus de 40 temps de jeu irlandais, Jonathan Sexton marque un magnifique drop de 50 mètres.
La France est battue à la maison et cette défaite marque le début d'une ère Brunel catastrophique pour le rugby tricolore.
En 2019, le XV de France a déjà perdu en quart de finale. Cette fois-ci encore, il s'agissait d'un point, un seul, contre le Pays de Galles.
Alors que les Français sont dans leur match, rien ne semble pouvoir arrêter les Bleus qui mènent 19-12 à la pause. Sauf qu'à la 49ᵉ minute, Sébastien Vahaamina envoie un coup de coude terrifiant à Wainwright.
Le joueur est logiquement expulsé et la France perd 20-19 après un essai de Moriarty en fin de match. Les Bleus sont éliminés d'un point après avoir globalement dominé les débats.
Si l'arbitrage du quart de finale 2023 est remis en question, ce n'est rien par rapport à celui de 1995. La Coupe du monde, organisée en Afrique du Sud, voit la France affronter les Springboks en demi-finale de la compétition.
Il s'agit de la première Coupe du monde de l'Afrique du Sud, après deux éditions où elle avait été mise au ban en raison de l'apartheid. L'événement est donc très important pour toute l'Afrique du Sud.
Après deux heures d'attente en raison d'une pluie battante, le match commence malgré les averses. Après deux essais refusés à la France et une polémique accordée aux Sudafs, les Boks mènent 19-15 à la dernière seconde.
Sur la dernière action, le Français Abdel Benazzi s'échappe et semble marquer l'essai de la gagne. Sauf que l'arbitre le refuse, une nouvelle fois, car il estime que le ballon n'a pas franchi la ligne.
Le match se termine là-dessus et le capitaine sud-africain François Pienaar avouera après le match : "S'il y avait eu 40 000 spectateurs français dans le stade, l'essai [de Benazzi] aurait été accordé."
24 juin 1995 : le jour où le rugby a changé à jamais l'histoire de l'Afrique du Sud
Aujourd'hui encore, le souvenir est très douloureux pour tous les joueurs. Philippe Saint-André l'a évoqué, aux bords des larmes, le 16 octobre sur RMC. L'ancien arrière, présent lors du match, s'est énervé de toutes les "anomalies" de cette rencontre.
Outre le score et les décisions controversées, cette défaite est d'autant plus dure qu'elle a eu lieu au Stade de France, dans l'enceinte du rugby tricolore. La fin d'un rêve pour les Bleus qui ont dominé le match jusqu'à la 65ᵉ minute.
La finale de la Coupe du monde 2011 est certainement le souvenir le plus douloureux pour tout supporter du XV. Organisée en Nouvelle-Zélande, cette finale est attendue par tout un pays.
Pourtant, le match est très fermé. Un seul essai est inscrit à la mi-temps et les All Blacks mènent 5-0. Au retour des vestiaires, ce sont les Français qui prennent le dessus et marquent par l'intermédiaire de Thierry Dusautoir.
Alors que le score est de 8-7, les Néo-zélandais sont acculés dans leur partie de terrain. Pourtant, pendant toute la seconde période, l'arbitre Craig Joubert ne siffle pas une pénalité contre les Blacks, pourtant très limites (notamment Richie McCaw).
Les Bleus ne réussiront jamais à revenir et s'inclinent, encore une fois, d'un point. Après le match, Vincent Clerc dira : "On n'a pas eu les pénalités qu'il fallait dans leur camp, on n'en a pas eu une seule en deuxième mi-temps. On ne les a jamais eues alors qu'il y a eu quelques actions plus que litigieuses. On était venus là pour être champions du monde, on aurait dû l'être, je pense, sur ce match."