L'histoire de "Eddie The Eagle", le sauteur à ski totalement fou qui a changé les règles olympiques

Un rêve de gosse
Le ski alpin, son premier choix
Objectif Sarajevo
Le rêve américain
Le saut à ski, la solution ultime
Un gabarit qui sort de la norme
Hypermétrope pour couronner le tout
Une qualification historique
Jeux Olympiques de Calgary
Moqueries et mensonges
The Tonight Show
La règle
Plusieurs échecs
Une référence olympique
Un film sur sa vie
Un rêve de gosse

Jusqu'où pourriez-vous aller pour réaliser votre rêve ? Quel sacrifice êtes-vous prêt à faire pour l'accomplir ? Ces questions, Michael Edwards y a répondu de la plus belle des manières, en devenant le premier sauteur à ski britannique de l'histoire des Jeux Olympiques.

Le ski alpin, son premier choix

Depuis tout petit, le jeune Michael Edwards a un rêve : participer aux Jeux olympiques. Passionné de ski, il s'essaie en premier lieu au ski alpin, en descente plus précisément.

Objectif Sarajevo

Contrairement à la Suisse, l'Allemagne ou la France, le Royaume-Uni n'est pas une terre de ski et rares sont les skieurs britanniques qui ont réussi à briller au plus haut niveau. Pourtant, Michael Edwards va s'entraîner plus que tout autre pour participer aux Jeux olympiques de descente de Sarajevo en 1984.

Le rêve américain

Malheureusement, lors des sélections, il rate de peu sa sélection pour la compétition. Loin d'abandonner son rêve, il décide alors de rejoindre les États-Unis et se rend à Lake Placid pour s'entraîner et participer aux JO de Calgary en 1988.

Le saut à ski, la solution ultime

Mais l'entraînement aux États-Unis est coûteux et le jeune homme se rend rapidement compte qu'il ne pourra pas suivre ce rythme pendant plusieurs années. Il prend alors une décision : commencer le saut à ski, une discipline plus abordable et, surtout, qui manque de représentant britannique, ce qui signifie qu'aucun autre sauteur britannique n'est en concurrence avec lui pour une place aux Jeux olympiques.

Un gabarit qui sort de la norme

Pendant plusieurs mois, Michael Edwards est entraîné par Chuck Berghorn. Le problème, c'est que l'Anglais est considérablement désavantagé par son gabarit et son poids (82 kg). En bref, il ne pourra jamais égaler les meilleurs de la discipline.

Hypermétrope pour couronner le tout

Pour ne rien arranger, le sauteur est atteint d'hypermétropie. Il doit ainsi porter des lunettes en permanence et est systématiquement gêné lors de ses sauts par la buée.

Une qualification historique

Après un entraînement de plusieurs mois, le Britannique se présente aux championnats du monde 1987 et se classe au 55ᵉ rang, ce qui lui permet, en tant que seul candidat britannique, de se qualifier pour les épreuves de saut à ski aux Jeux olympiques de 1988.

Jeux Olympiques de Calgary

C'est fait, celui qui est dorénavant surnommé 'Eddie The Eagle' peut participer aux Jeux olympiques de Calgary. Malgré tous ses efforts, il termine dernier des deux épreuves : points K de 70 et 90 mètres.

Moqueries et mensonges

La presse locale se moque rapidement des performances du Britannique en affirmant qu'il a "peur de la hauteur". Ce dernier réplique dans une interview accordée au Guardian en 2007 : "Ils ont dit que j'avais peur de la hauteur. Mais je faisais soixante sauts par jour, ce que ferait difficilement une personne qui a peur de la hauteur... Peur de sauter ? Bien sûr. Il y avait toujours une chance que mon prochain saut soit le dernier."

"Voler comme un aigle"

L'histoire d'Eddie the Eagle attire l'attention de nombreux médias dans le monde entier et l'athlète devient une star pendant les Jeux olympiques. À la fin de l'évènement, le président du comité d'organisation, Frank King, lui adresse ces mots : "Lors de ces Jeux, des concurrents ont gagné l'or, certains ont battu des records, et certains d'entre vous ont même volé comme un aigle." 

The Tonight Show

Michael Edwards devient alors la coqueluche des plateaux télés et fait des apparitions dans plusieurs émissions, dont The Tonight Show, une émission animée par Johnny Carson.

La règle "anti-Eddie"

Malheureusement, l'histoire d'Eddie va contribuer à l'institution d'une nouvelle règle olympique, stipulant que les athlètes participent à des compétitions internationales et se classent parmi les meilleurs 30 % ou dans les 50 meilleurs de leur discipline.

Plusieurs échecs

Malgré cela, le Britannique n'abandonne pas son rêve et continue de s'entraîner. Ses efforts ne lui permettront pas de se qualifier une nouvelle fois aux JO car il échouera dans sa quête aux sélections des Jeux olympiques d'hiver de 1992 à Albertville (France), ceux de Lillehammer en 1994 (Norvège) et ceux de Nagano en 1998, malgré un contrat de sponsoring avec Eagle Airlines, une petite compagnie aérienne britannique, pour financer sa préparation.

Une référence olympique

"Eddie the Eagle" reste toutefois une référence et un exemple pour des millions d'athlètes amateurs et a porté la torche olympique en 2010 pour les JO d'hiver de Vancouver.

Un film sur sa vie

Le 26 février 2016, le réalisateur Dexter Fletcher sort le film "Eddie the Eagle" qui revient sur l'épopée du Britannique lors des Jeux de 1988.

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