Materazzi revient sur le coup de tête de Zidane : "J'ai été jugé sans même être entendu"
On s'en souvient comme si c'était hier, et pourtant, plus de quinze ans se sont écoulés depuis le fameux coup de tête de Zinédine Zidane à Marco Materazzi lors de la finale de la Coupe du monde 2006 à Berlin. Récemment, l'ancien footballeur italien est revenu sur le sujet, avec des déclarations plutôt gênantes...
Lors d'une récente interview sur le podcast "The Basement" de l'animateur radio Gianluca Gazzoli, l'ancien défenseur de la Squadra Azzurra a donné sa version de ce qui s'est passé lors de cette nuit fatidique à Berlin.
"Ma situation à la Coupe du monde a été mal racontée : sur dix personnes que j'ai rencontrées, neuf ont dit que j'avais eu raison de donner le coup de tête [en premier ndlr]. Ils ont raconté l'histoire à l'envers.", a déploré Marco Materazzi au micro du podcast.
Pendant l'interview, l'Italien rappelle qu'il est le seul joueur à avoir pris "deux matchs de suspension pour provocation, c'est du jamais vu dans l'histoire du football, je suis unique... et je suis fier de l'être [il continue à sourire, ndlr]".
Materazzi poursuit son récit en déclarant que, selon lui, il ne méritait pas une telle sanction, que la suspension de deux matchs officiels pour provocation (ou pseudo-provocation, selon lui) était exagérée et que les choses ne s'étaient pas déroulées comme on le disait à l'époque.
"Je sais ce qui s'est passé et je ne méritais certainement pas une suspension de deux jours", explique-t-il. "Mais il y avait un 'bandit' à la FIFA et il a fait en sorte que ça se passe comme ça."
L'ancien joueur raconte ensuite avoir été convoqué par l'avocat de la FIFA pour se présenter au siège de Zurich, alors qu'il était en vacances aux Maldives.
Après un premier refus, il s'est finalement présenté à sa convocation à Zurich où il n'a cependant pas été autorisé à comparaître devant la commission de discipline.
"J'ai été jugé sans même être entendu, mon avocat a été écarté de sorte qu'il n'a même pas pu me défendre", confie l'ancien international italien.
Toujours très indigné par ce qui s'est passé, Materazzi poursuit : "Ils se sont arrangés entre eux. Mais ce qui demeure, c'est que je suis resté champion du monde".
Les mots prononcés par Materazzi lors de cette finale, ceux qui ont fait perdre le contrôle à Zidane, ont été révélés par l'ancien footballeur italien lui-même, lors d'un échange sur Instagram avec Cannavaro pendant le confinement de la Covid-19 : "Il m'a offert son maillot, je lui ai dit : je préfère ta sœur", a-t-il avoué.
Malgré cet incident, Marco Materazzi a été un élément clé pour l'équipe italienne qui, cette nuit-là, a offert à l'Italie la Coupe du monde tant convoitée.
Dans l'interview accordée à Gazzoli, Materazzi a admis que les Français étaient plus forts ou, en tout cas, en meilleure forme que les Azzurri lors de la finale de 2006. Dans ce match très disputé, c'est Materazzi lui-même qui a rouvert le jeu en marquant un but inoubliable de la tête à la 19ᵉ minute, après que Zidane eut obtenu un penalty à la 7ᵉ minute.
Le reste appartient à l'histoire : après une séance de tirs aux buts en fin de match, l'Italie est couronnée championne du monde 2006. C'est la quatrième fois qu'elle remporte la plus haute compétition de football, après 1934, 1938 et 1982.
Après avoir remporté la Coupe du monde, Marco Materazzi a continué à jouer pour l'Inter Milan pendant plusieurs années. Il a décidé de mettre un terme à sa carrière en 2011.
Entre 2014 et 2017, l'ancien défenseur a entrainé une équipe de football en Inde. Aujourd'hui, l'Italien a définitivement quitté les terrains, et a ouvert Space 23, une boutique spécialisée dans les vêtements de sport et les chaussures.
Tout au long de sa carrière de footballeur, Materazzi a été un personnage controversé à la forte personnalité, aimé par ses fans et souvent détesté par ses adversaires. En Italie, il restera le héros inattendu qui a permis à l'équipe nationale de remporter la Coupe du monde 2006. Dans le reste du monde, son nom sera à jamais associé au coup de tête mythique de Zidane.