Pourquoi les Bleus sont-ils désavantagés à l'Euro 2024 ?

Dans une compétition comme l'Euro, chaque détail compte. Chaque minute de récupération, chaque trajet en bus, chaque heure de travail…

Pourtant, avant d'affronter par exemple les Pays-Bas pour leur deuxième match de la compétition, les Bleus se sont sentis assez nettement désavantagés. Problème de calendriers, de transport… On fait le point !

La première raison, la plus évidente, est le temps de récupération. L'équipe de France a disputé son premier match le 17 juin à 21 heures, tandis que les Pays-Bas sont entrés en lice le 16 juin, à 15 heures : "On a eu deux nuits de moins qu'eux" a expliqué William Saliba en conférence de presse. "On ne va pas chercher des excuses [...] mais on sait que ce match est déterminant pour la suite."

Les Bleus sont donc arrivés plus émoussés physiquement, après un match très disputé contre l'Autriche (1-0), et ont eu moins de temps pour se préparer tactiquement.

Ce décalage n'est pas le seul problème soulevé par les Bleus. En effet, en conférence de presse, Adrien Rabiot s'est également plaint de l'organisation des transports en Allemagne : "Les conditions n'étaient pas tops. On a eu pratiquement trois heures de car pour rentrer. Après un match d'une telle intensité… Ce sont des détails qui comptent pour la récupération. On ne va pas en faire tout un plat, mais ça pourrait être géré d'une meilleure manière", rapporte Eurosport.

Ces trois heures de transport s'expliquent par le fait que les avions de nuits sont interdits en Allemagne. Ainsi, les équipes qui jouent à 21 h doivent rentrer en bus après leur match.

Philippe Diallo, le président de la FFF, a également assuré que ces critères étaient essentiels dans une compétition : "J'ai souhaité que la Fédération s'inscrive dans une modernité sur les déplacements. On a toujours les mêmes impératifs : le temps de récupération et la sécurité des joueurs."

Ces mesures, comme l'interdiction des vols de nuit, ont été prises par le gouvernement allemand pour organiser le premier Euro "vert". "Nous voulons par exemple faire avancer le thème de l'environnement avec ce tournoi", avait expliqué Philipp Lahm, président du comité d'organisation.

Ainsi, plusieurs mesures ont été prises. Outre l'interdiction des vols de nuit, des saucisses végans, des parkings à vélo dans chaque stade et des toilettes mixtes ont été installés pour que la compétition soit la plus durable et inclusive possible.

"Nous avons adapté le calendrier des matchs pour des regroupements, afin que les équipes et surtout leurs supporters ne soient pas obligés de se déplacer trop loin d'un match à l'autre", avait également assuré Philipp Lahm. Pari réussi ?