Ramadan et sport : concilier les deux demande certaines précautions
Outre la dimension religieuse du Ramadan, période durant laquelle les personnes de confession musulmane ne mangent et ne boivent que lorsque le soleil est couché, il existe de nombreux aspects de la vie quotidienne affectés par cette pratique.
Le sport, notamment, est l’un des secteurs parfois difficiles de combiner avec le Ramadan, la pratique sportive étant directement liée à l’alimentation de l’individu.
Il existe donc de potentiels dangers à la pratique du sport lorsqu’on ne s’est pas alimenté récemment, et qu’on ne peut pas boire durant l’effort, auxquels il faut faire attention.
La première erreur à ne pas faire lors du Ramadan, c’est de changer d’activité sportive. Le corps prend du temps à s’habituer à une nouvelle pratique sportive, ce qui le fatigue énormément lorsque les mouvements sont inhabituels.
Il faut aussi éviter les sports demandant beaucoup d’endurance, car lorsqu’on travaille sur une longue durée, le corps va puiser longtemps dans ses stocks, qui sont loin d’être suffisants, le sportif n’ayant pas mangé depuis un long moment.
L’endurance est à éviter, l’intensité aussi. Faire du sport à trop haute intensité puise énormément d’énergie dans le corps, qui est fournie par la nourriture ingérée. Mais lorsque l’estomac est vide, alors le corps se retrouve en difficulté, et ça devient dangereux.
Les activités sous une trop forte chaleur sont aussi à bannir, les conditions étant déjà compliquées pour un sportif lambda, alors encore plus pour une personne peu alimentée. La forte transpiration entraîne aussi une grande perte d’eau, que le sportif ne pourra pas retrouver avant le début du soir.
Pour éviter tous ces désagréments, il est fortement recommandé de faire du sport le matin à l’aube juste après avoir mangé, ou juste avant la rupture du jeûne afin de pouvoir s’alimenter à nouveau quelque temps après.
Étant donné que le sport est important dans notre société, voici quelques conseils pour pouvoir continuer la pratique du sport durant cette période de jeûne.
Tout d’abord, il faut boire beaucoup d’eau. S’il est recommandé habituellement de boire au moins un litre d’eau par jour, il ne faut pas hésiter à boire encore plus, pour pouvoir tenir tout le reste de la journée.
Il ne faut surtout pas négliger le sommeil, qui est déjà de base une donnée très importante pour les performances d’un sportif, et qui l’est d’autant plus lorsque le sportif est à jeun.
Comme tout bon sportif, il faut aussi penser à se nourrir de glucides la veille d’un entraînement sportif, ces nutriments permettant au pratiquant d’avoir l’énergie nécessaire lors de sa séance.
L’échauffement est aussi primordial pour tout bon sportif, mais surtout pour tous ceux qui pratiquent le sport pendant le Ramadan. S’échauffer permet à son corps de se mettre dans les conditions optimales, ce qui est déjà loin d’être le cas lorsqu’il est peu alimenté. Il ne faut donc pas négliger cela.
Dernière information importante : il faut savoir s’écouter. Si votre corps émet quelques signaux tels que la tête qui tourne, des vertiges ou encore des moments de faiblesse, il ne faut pas forcer, car le corps pourrait bien subir une crise d’hypoglycémie, qui est loin d’être agréable à endurer.
Certains sportifs professionnels n’ont cependant pas le choix de jouer alors qu’ils n’ont pas pu s’alimenter depuis de nombreuses heures, à l’image par exemple de Karim Benzema.
Le quintuple vainqueur de la Ligue des champions avec le Real Madrid a d’ailleurs réussi à de nombreuses reprises à faire de belles performances malgré ces conditions, créant même une légende disant qu’il serait meilleur pendant le Ramadan.
Il ne faut cependant pas prendre exemple sur ces sportifs-là qui sont suivis de très près par des médecins, et qui ont des conditions physiques bien plus développées qu’un sportif lambda.