Rugby : le Stade Toulousain est-il invincible cette année ?
80-12, 64-21, 61-21, 41-9... Non, ce ne sont pas les chiffres du loto que vous voyez là, mais certains des résultats du Stade Toulousain cette saison. Après avoir réalisé le doublé l'an dernier, les hommes d'Ugo Mola semblent encore plus forts cette année.
En 2023-2024, le Stade Toulousain avait réalisé un exploit majuscule, en remportant la Champions Cup contre le Leinster, après prolongations, et en écrasant l'Union Bordeaux Bègles en finale du Top 14 (59-3). Menée par Juan Cruz Mallia, Jack Willis ou encore Antoine Dupont, cette équipe semblait presque invincible, mais cette année, elle est encore plus impressionnante.
Pourtant, avec quatre défaites en 15 matchs de Top 14 cette saison, le début d'exercice du Stade en Top 14 est loin d'être parfait. Les Toulousains sont en tête, certes, mais sont ex æquo avec leur rival bordelais, qui les ont battus, à Ernest Wallon, en début de saison.
Toutefois, ce qui rend le Stade Toulousain impressionnant cette saison, c'est son vivier de joueurs. Le 4 janvier, les hommes d'Ugo Mola se sont rendus à La Rochelle avec une équipe titulaire uniquement composée de joueurs de moins de 23 ans, dont la majeure partie n'ont pas joué un seul match avec le Stade cette saison.
Malgré cela, les Toulousains, menés par l'ouvreur de 21 ans Valentin Delpy, ont bien failli s'imposer, en revenant à égalité à la 78ᵉ minute. Ils finiront par s'incliner 22-19, contre l'équipe 1 de La Rochelle, mais que de promesses.
En dehors de cette jeune garde toulousaine, les titulaires continuent, eux aussi, de s'améliorer. En témoigne les saisons de Pierre-Louis Barassi, titularisé par Fabien Galthié pour le match d'ouverture du tournoi des VI Nations, et d'Ange Capuozzo, auteur de neuf essais depuis le début de l'exercice 2024-2025.
Si les arrières empilent les essais, les avants du Stade sont également exceptionnels. À commencer par les troisièmes lignes : François Cros, Alexandre Roumat et Jack Willis. Complémentaires, ces trois hommes sont inépuisables, et combinent comme des arrières.
En seconde ligne, Emmanuel Meafou est juste inarrêtable. Deuxième meilleur marqueur de la Champions Cup, à égalité avec Louis Bielle-Biarrey et ses cinq essais, l'international français s'impose comme l'un des meilleurs joueurs du monde à son poste. Sa paire avec Thibaut Flament est idéale, alliant vitesse et puissance.
Ainsi, seule l'UBB réussit à tenir tête à Toulouse, les deux équipes étant en tête du Top 14 et de la Champions Cup. Toutefois, on l'a vu l'an dernier, le rapport de force entre les deux équipes jouent souvent en faveur de Toulouse, qui alignent un XV bien plus expérimenté que ses voisins. Les Toulousains sont également arrivés plus frais l'an dernier, grâce à une meilleure gestion d'effectif.
Voilà peut-être le secret des hommes de Mola : une sérénité et une confiance à toute épreuve. Ce Toulouse-là est un rouleau-compresseur, qui ne doute pas de ses capacités. L'an dernier, ils ont vaincu leurs démons en venant à bout du Leinster, qui pourra les arrêter ?