Tatiana Golovin : la future star du tennis féminin reconvertie en consultante
Les carrières de sportifs professionnelles ont la plupart du temps des durées de vie comprises entre 10 ans pour les plus courtes et 20 ans pour les plus longues. Mais certains sportifs, tels que Tatiana Golovin, ont décidé de stopper le sport de haut niveau bien plus vite.
Tatiana Golovin est une ancienne joueuse de tennis française dont la carrière au très haut niveau n’aura duré que quelques petites années, durant lesquelles elle avait pourtant montré de belles qualités. Retour sur sa carrière sur et en dehors des terrains.
Née à Moscou en 1988, Golovin arrive en France tout bébé, à 8 mois, et commence à tenir sa première raquette de tennis alors qu'elle n'a que 3 ans.
Prise d’amour pour ce sport dès son plus jeune âge, elle commence alors à s’entraîner de plus en plus, jusqu’à parvenir à intégrer le pôle espoirs de Franche-Comté, avant de partir s’exiler dans l’école de tennis de Nick Bolletieri, en Floride.
Très talentueuse dès ses plus jeunes années, la Française remporte l’Orange Bowl des moins de 12 ans en 1999, puis le championnat d’Europe des moins de 14 ans en 2001.
Comme beaucoup de filles dans le tennis, Tatiana Golovin arrive donc très vite sur le circuit principal, à 16 ans à peine, ce qui lui permet déjà de créer la sensation alors qu’elle n’est pas encore majeure.
Pour son tout premier Open d’Australie, en 2004, l’adolescente se montre impitoyable et parvient à rejoindre les huitièmes de finale du tournoi, ce qui démontre un énorme talent dans la raquette de la jeune joueuse.
Elle réalise par la suite une très belle saison, avec de beaux parcours, un titre en double mixte avec Richard Gasquet à Roland-Garros, des sélections avec l’Équipe de France pour la Fed Cup, ce qui lui permet de prendre la 27ème place mondiale à la fin de la saison.
Au fur et à mesure des années, Golovin démontre un très bon niveau, mais un plafond de verre qu’elle ne parvient pas à perforer, notamment en Grand Chelem où elle a du mal à réaliser de beaux parcours, hormis un quart de finale à l’US Open en 2006, perdu face à Maria Sharapova.
En 2008, alors qu’elle est éliminée au second tour de l’Open d’Australie, elle révèle avoir été gênée par une blessure au dos qui la poussera hors des terrains pendant quelques mois. Malgré un retour dans l’année, sa blessure ne semble pas la laisser tranquille jusqu’à la fin de la saison.
L’année d’après, alors qu’elle n’est toujours pas rétablie, le patron de France Télévisions, Daniel Bilialian, lui propose un poste de consultante pour la période de Roland-Garros. Une initiative qui orientera Golovin vers une nouvelle carrière.
Contrainte à l’abandon de sa carrière à cause de son dos, la Française voit en cette opportunité une porte de sortie pour quitter le monde professionnel, tout en gagnant sa vie, grâce au sport qu’elle aime.
C’est alors que Golovin se mue totalement en femme de média, enchaînant ce rôle chez France TV pendant 5 ans, en plus de commenter des matchs sur Orange Sports en 2011, aux côtés de Cédric Pioline et Sébastien Grosjean.
En 2014, la Française succombe aux appels de Bein Sports, qui tente depuis peu de mettre la main sur le marché du tennis. Golovin devient alors une consultante régulière pour parler de son sport et commenter l’actualité.
En 2019, tiraillée par son amour pour le tennis, elle tente un retour sur le devant de la scène en annonçant la reprise de sa carrière. Après deux défaites en Future, Golovin stoppe finalement le processus de retour.
Même si sa carrière n’aura duré que quelques années, Tatiana Golovin a marqué de nombreux observateurs de la petite balle jaune, qui voyaient en la Française un grand espoir du sport tricolore. Malgré cela, Golovin a su se faire sa place dans les médias et démontrer qu’elle n’était pas efficace que sur un terrain.