Tennis : l'ascension longue et difficile d'Ugo Humbert vers le top 20 mondial
Alors que la France continue d’espérer de nombreux talents pouvant succéder à la belle génération des quatre mousquetaires du tennis, de nombreux joueurs semblent postuler depuis quelques années.
Parmi eux figure Ugo Humbert, l’un des Français les plus talentueux du circuit depuis son arrivée sur le devant de la scène professionnelle en 2017.
Pourtant, malgré de nombreuses qualités, Humbert vit un début de carrière parfois mouvementé, marqué par des hauts et des bas. Retour sur le début de carrière du jeune Français.
Repéré dès ses 12 ans, Ugo Humbert tape dans l’œil de la Fédération française de tennis dès son plus jeune âge, accédant au pôle France de Poitiers à cet âge-là.
Malgré de nombreuses blessures dès son adolescence, il parvient à intégrer l’INSEP à 16 ans, afin de peaufiner ses dernières armes avant d’entrer sur le circuit professionnel.
En janvier 2016, alors qu’il évolue sur le circuit international junior, Humbert atteint la 18ème place mondiale chez les jeunes, ce qui crée autour de lui un bel engouement.
C’est à partir de 2017 que les choses vont peu à peu s’accélérer, le Français remportant son premier titre en Future et gagnant même face à son premier top 100, Thomas Fabbiano (73e), aux qualifications du Masters de Paris-Bercy.
Le gaucher confirme alors son excellent niveau dès la saison suivante, remportant cette année-là trois titres, cette fois sur le circuit challenger.
Ces bons résultats donnent à Humbert l’occasion d’entrer dans le top 100 ATP, ce qui représente pour beaucoup une étape plus qu’importante dans le tennis professionnel.
C’est en 2019 qu’il commence à s’installer confortablement dans le top 100, restant autour de la 50ème place et réussissant quelques exploits importants pour le développement d’un joueur.
Il remporte à nouveaux trois titres sur le circuit challenger mais il parvient aussi à rejoindre son tout premier huitième de finale dans un tournoi du Grand Chelem, à Wimbledon, alors qu’il n’a que 21 ans.
Le gaucher commence alors à impressionner son monde et représente pour beaucoup un espoir de voir un nouveau Français pouvoir titiller l’élite du tennis mondial.
Humbert continue à monter en puissance : deux titres en 2020 à Auckland et Anvers, un premier ATP 500 en 2021 à Halle, son meilleur tournoi. Et pourtant, une période plus compliquée l’attend.
À partir du début de saison 2022, Humbert va commencer une longue dégringolade dont il aura du mal à sortir. Le Français va même enchainer, jusqu’au mois de mai, sept défaites en neuf rencontres.
Les désillusions vont s’enchainer pour le gaucher qui ne parviendra pas à faire de résultat sur gazon, sa meilleure surface, l’empêchant de garder sa place dans le top 100.
En 2023, il se relance en rejoignant le 3ème tour de l’Open d’Australie. Mais il faudra encore quelques mois avant de retrouver le vrai niveau de jeu du Français.
Après avoir remporté les Challenger de Cagliari et Bordeaux, il retrouve une petite confiance qui lui permet de remonter un peu. C’est à partir de fin septembre qu’il se relance totalement, notamment à Pékin où il élimine d’abord Rublev avant de s’incliner en trois sets face à Medvedev.
La semaine d’après, il récidive à Shanghaï en passant trois tours, dont un en battant le Grec Stéfanos Tsitsipas. Avec trois tours passés aussi à Bâle juste après, Humbert confirme à nouveau sa belle forme et retrouve un top 30 qui lui avait sûrement manqué.
Tout proche du top 20, Humbert redevient depuis quelques semaines un espoir de l’Hexagone pour porter les couleurs du drapeau tricolore tout en haut du classement ATP.